À tous les niveaux, aujourd'hui, les conditions dans lesquelles s'exerce le dialogue social sont devenues inacceptables, tant sur le fond que sur la forme.
La Direction générale engage des réorganisations successives sans jamais mettre toutes les cartes sur la table. La surveillance, les CI (tout particulièrement la Garantie) et le dispositif aéroterrestre ont déjà été laminés une première fois, sans être quittes pour autant. Aujourd'hui, le dispositif LCF, l'administration générale (DI/DR) ainsi que le dispositif aéromaritime sont dans la " moulinette ". Demain, ce sera le tour des bureaux de douane et de la Direction générale. Il faut aussi évoquer les bouleversements dans l'organisation du travail liés aux nouveaux outils informatiques, à la mise en œuvre de la LOLF, à la réforme de la notation/évaluation et au travail de nuit en OP/CO (fret express).
Ces dossiers sont abordés dans une démarche purement comptable où le douanier n'est bien souvent qu'une variable d'ajustement, sans liaison entre eux et sans vision stratégique pour notre administration. L'administration refuse obstinément de débattre sur les missions de la douane que nous réclamons comme préalable à toute réforme.
La succession incessante des réformes et l'absence de lisibilité à moyen ou long terme génère un mal-être et une angoisse des personnels qui ont le sentiment d'être méprisés.
Nous exigeons un point d'étape sur les réformes en cours, un bilan de la pertinence des réformes passées, une évaluation du suivi social des personnels et l'instauration d'une véritable pratique du dialogue social. Il s'agit non seulement de défendre les intérêts des personnels, mais aussi, au cas présent, de sauvegarder et renforcer les possibilités pour la douane d'exécuter ses missions au service de la société dans son ensemble.