Il s'agissait pour la DG de faire un bilan d'étape sur les réformes
passées ou en cours de finalisation. Dans ce cadre nous n'avons pas eu de scoop
exceptionnel sinon quelques réponses à nos questions et revendications sur les
réorganisations mais aussi sur Paris Spécial. Etaient attendues également les
dates des prochains groupes de travail et CTPC sur les restructurations.
Par contre, fait nouveau, le DG nous a fait une présentation de la
contractualisation dans le cadre de la LOLF. Il s'agirait pour la DGDDI de
signer un contrat tri annuel lui garantissant ses ressources budgétaires mais
aussi lui imposant ses restrictions, en particulier en terme d'emploi ! La
période couverte serait : 2006/2008.
Il y a quelques mois, lors du groupe de travail sur la présentation du budget 2005, François MONGIN paraissait moins enthousiaste dans ce domaine. Il faut préciser ici que la comptabilité Publique et la DG Impôts ont signé un contrat il y a près de trois ans avec le ministère. Les premiers échos que nous en avons inspirent la méfiance. L'annonce de la DG est trop récente pour que nous puissions l'analyser avec suffisamment de recul. Il semble que cette éventualité fasse l'objet de débats dans les mois à venir.
Avantage non négligeable, il serait possible de préserver, par ce biais, les crédits d'investissement et d'avoir un retour possible des crédits économisés. Ce retour pourrait concerner également les ventes d'immeubles de la Masse, ce qui nous tient particulièrement à cœur. Des avancées en matière de déroulement de carrière, de pyramidage, voire de régime indemnitaire pourraient également rentrer dans le cadre de cette contractualisation.
Alors, nous demanderez-vous, pourquoi hésiter ? Tout simplement parce qu'on note que si les aspects négatifs (baisse d'effectifs par exemple) sont certains, les aspects positifs relèvent du domaine de l'hypothèse. La nuance est d'importance et l'impact de tout ceci n'est pas neutre. Nous l'avons fait remarquer à l'administration et demandons plus de certitudes avant de nous prononcer. Malgré tout, M. Mongin a tenu à nous signaler que cela ne nous mettra pas à l'abri des régulations de crédits.
Après notre déclaration préalable (voir dépêche du 14 avril en rubrique groupe de travail) et une première intervention " généraliste " pour regretter le flou actuel, relayer les inquiétudes des agents, et enfin demander une plus grande lisibilité, nous avons invité le DG à faire un bilan des réformes passées ou en voix d'achèvement. Nous avons réitéré également nos revendications et questions dans le cadre des réformes de l'aéromaritime, du renseignement, des AG, ainsi que les craintes des agents de Paris Spécial au regard des dispositions de mise en application de la LOLF.
Le bilan des réformes est globalement positif pour M. MONGIN.
Il voit une cohérence entre les nouveaux dispositifs CI, garantie, fret
express, Surveillance. Pour l'administration les premiers effets d'un recentrage
sur les contrôles commencent à se ressentir avec une hausse du contentieux.
Pour nous les résultats dépendent d'un si grand nombre de paramètres que nous
ne maîtrisons pas, qu'il est donc difficile de s'en gargariser. Par contre les
baisses d'effectifs ont été sévères dans certaines filières.
Sur la réforme du dispositif de la surveillance, nous avons demandé :
Le bilan de la réforme de la surveillance n'est que reporté, probablement
à l'automne.
Concernant l'IEM pour les agents de Valenciennes une suite favorable devrait
être donnée à cette requête.
Il n'y aura pas de remise en cause de la convention avec la PAF sur les PPA,
mais une attitude ferme de la DGDDI. En clair, abandon probable en 2006 de
Beauvais. De même, pour le DG, notre administration n'a pas vocation à gérer
les zones d'attente.
Sur l'aéromaritime, nous avons demandé une réponse rapide sur :
Le Directeur Général n'a pas répondu sur l'essentiel, renvoyant aux
réunions à venir. Les références de l'appel d'offre nous ont été promises
et figureraient au JO des Communautés Européennes.
A suivre. Mais la mobilisation ne doit pas se relâcher.
Sur l'administration générale
Le DG réserve sa réponse sur les CAPL. La décision définitive interviendra en 2006 et donc avant les prochaines élections. On sent que le projet initial n'est pas enterré.
Pour la Lorraine, on implante la DI à Metz et la DRO à Nancy, ce qui se traduit par le transfert sous la coupe de la DRO de Nancy de tous les services locaux de la DI de Metz actuels ! Cette DI gérant les DRO de Champagne Ardennes, Nancy, Strasbourg et Mulhouse comme actuellement.
S'agissant de la cartographie générale des DI et DR, elle demeure en fait
telle qu'elle existe aujourd'hui, à l'exception de la suppression de la DR de
Valenciennes, du passage de la DR de ROISSY en DI et de la création des 4 DR
garde-côtes.
L'ensemble des mandatements comptables sera transféré aux DI, au 1° janvier
2006. Les autres services supports (matériel par exemple) le seront courant
2006.
Sur le renseignement / LCF
Nous avons rappelé notre volonté de voir, en lien avec l'évolution future
de la filière dédouanement, une modification à la hausse des effectifs de la
filière renseignement / LCF.
Une des pistes principales du livre blanc qui sortira en septembre tend à
l'abandon des contrôles à priori pour les contrôles à posteriori.
Pour la CFDT, les moyens doivent donc clairement suivre l'augmentation de cette
dernière mission.
Le DG partage notre analyse. Il n'est, en tout cas, pas fermé à cette proposition et pense qu'un tel report est possible dans le cadre de la contractualisation. Sincérité ou volonté d'argumenter en faveur du contrat ? L'avenir nous le dira.
Sur la gestion des agents de Paris-Spécial
Certains DR semblaient avoir compris qu'avec la mise en place de la LOLF, ils devraient payer sur leur BOP les agents de Paris-Spécial auxquels ils auraient recours. Sous prétexte de faire des économies, ils envisageaient d'avoir recours à des vacataires plutôt qu'à ce service.
La DG a confirmé que les agents de Paris-Spécial font partie d'un " BOP support transversal " et seraient toujours payés sur les crédits de l'interrégion de Paris. En revanche, dans un but de transparence, les DR qui feront appel à ces agents devront le faire apparaître dans l'exécution de leur budget.
Nous avons appris l'éventuelle fusion des laboratoires DGDDI et CCRF. Des réunions sur ce thème se tiendront en 2006.
Bref quelques éléments d'information supplémentaires mais peu de réponses aux inquiétudes des personnels ou à la mobilisation des marins.
Après une pause circonstancielle, le DG a remis en route les réformes sur le même rythme soutenu, que nous connaissions avant le 9 février dernier. Ce n'est pas sans conséquence sur la vie des agents.