C'est à la lumière de nouveaux documents de travail, dont ceux de la prochaine réunion ministérielle programmée le 20 juin, que nous avons poursuivi les débats sur la gestion prévisionnelle des emplois et compétences. Cet exercice, toujours très technocratique, a néanmoins permis de dévoiler certaines orientations qui devraient " bouleverser " l'organisation actuelle du travail dans nos bureaux et brigades.
C'est assez rare pour être souligné, aucune organisation syndicale n'a émis d'opposition formelle à la démarche entreprise par l'administration pour prospecter de quoi sera fait le futur pour les services douaniers et financiers.
Nous voyons dès à présent que le MINEFI s'oriente vers une logique de
filière d'emplois et vers des recrutements de plus en plus pointus cernant au
mieux les compétences demandées aux futurs agents.
La CFDT a clairement dit qu'elle était attachée aux statuts des fonctions
publiques. Par ailleurs, nous appelons à un plan social de haut niveau afin de
reconnaître aux agents la mise en pratique des technicités nouvelles.
Afin d'accompagner les évolutions il sera primordial de mettre en place une
formation professionnelle tant initiale que continue de qualité. La CFDT a
déjà fait des propositions sur la FP initiale. Elle attend les réponses et
propositions lors du groupe de travail " FP " du 21 juin prochain.
Nous avons également souligné les disparités qui existent entre les
administrations tant au niveau des carrières que des régimes indemnitaires
pour envisager sereinement des filières de métiers avec des passages possibles
d'une administration à l'autre.
A propos de l'étude de la filière " management " qui recoupe 13 600 agents au Minéfi, M. Bonnet " professe " un changement de culture dans le management douanier. Les mentalités doivent évoluer pour que le terme " commander " devienne obsolète. Qu'en pense le SNCD qui ne s'est pas exprimé ?
Sur ce point la CFDT ne rate pas une occasion pour relever ce problème dans
le secteur managérial : les agents perçoivent mal leurs responsables. Cela se
fait au détriment des uns et des autres et de l'intérêt du travail.
Le fondement de ce malaise tient, selon nous, à la trop forte empreinte chez la
hiérarchie intermédiaire (IP …) de l'ambition de carrière au détriment de
l'écoute et de l'animation des services.
Si l'on examine le dernier exercice d'évaluation notation, on est encore très
loin du changement de comportement !
L'administration considère que le zapping trop fréquent entre les fonctions doit avoir ses limites. Ainsi la mobilité entre administrations, sur une même filière de métier concilierait désir de mobilité et maintien des compétences. Les phases successives que les agents perçoivent lorsqu'ils sont sur un poste depuis un certain temps (selon la CFDT et admis par la DG) :
pourraient trouver une alternative avec les phases :
L'expertise devant être bien entendu bonifiée pécuniairement. Cette dernière devant être utilisée dans la transmission des compétences à des collègues moins aguerris.
Mais au-delà des " belles idées " qui pourraient germer dans les
discussions, la contrainte budgétaire est bien présente avec son lot
prévisible de réductions d'effectifs.
La DG nous indique que l'effort portera sur les métiers en déclin (fonctions
supports). D'autre part si des gains de productivité sont offerts par l'outil
informatique les OP/CO rendront de l'emploi.
La prochaine parution du livre blanc devrait également éclairer la DG sur les économies d'emploi à réaliser tant dans le domaine du dédouanement, que de la comptabilité ou la fiscalité. A titre d'exemple, M. Bonnet a parlé de la taxe à l'essieu dont les démarches pourraient se faire à distance. Dès lors, de petits bureaux qui traitent essentiellement cette tâche pourraient être supprimés.
Pour vous donner une idée du travail réalisé par le Minéfi et la Douane sur la GEPEC, nous vous livrons quelques conséquences sur les modalités d'exercice des missions contenues dans les documents de travail :
En définitive, la GPEEC est un outil qui peut être très utile pour un service public de qualité et rénové mais qui peut également être éminemment nocive si elle utilisé aux fins d'une politique de restriction d'emplois comme nous la connaissons actuellement.