D'emblée l'intersyndicale a donné lecture d'un communiqué et a déposé un préavis de grève pour la filière aéromaritime. Les débats se sont limités au premier point de l'ordre du jour c'est-à-dire la cartographie. Devant le manque d'avancée concrète sur ce point malgré des propositions CFDT, nous avons quitté la réunion en compagnie des autres organisations syndicales, à l'exception du SNCD.
Pour la CFDT, de nombreux éléments prêchent pour une cartographie plus
étoffée.
Les résultats contentieux de certaines unités doivent influer sur les
décisions d'une administration qui parle sans cesse de cœur de métier.
Le positionnement stratégique d'autres moyens à proximité de grands ports de
plaisance ou sur des secteurs où d'importantes saisies sont survenues
dernièrement doit permettre un maintien de leur implantation.
Nous avons fait part de notre désapprobation suite à l'envoi à un préfet
d'un courrier présentant la nouvelle organisation, alors que le projet
administratif n'est pas encore officialisé par un CTPC.
En préambule à sa restructuration l'administration déplorait le faible
nombre de jours de présence à la mer par unité. Cette relative faiblesse est
le fait d'éléments échappant au bon vouloir des équipages tels que les
immobilisations suite à avarie ou un budget de fonctionnement insuffisant. La
DG veut augmenter la présence à la mer par l'implantation de deux
patrouilleurs à BREST et BOULOGNE.
Pour nous le budget investissement et fonctionnement de ces unités va gravement
obérer le budget global de notre administration et aura de ce fait un impact
très négatif sur les autres unités. Le budget fonctionnement nécessaire à
un patrouilleur est équivalent à celui de quatre VGC.
Par conséquent le nœud du problème vient de ces nouveaux moyens. L'administration, comme elle l'avait déjà expliqué précédemment, fait de ce type d'unité une vitrine pour le ministère et les autres administrations. Elle ne veut pas tenir compte du refus des organisations syndicales. L'efficacité opérationnelle des patrouilleurs tels qu'ils nous sont imposés est loin d'être prouvée.
Le contexte budgétaire restreint oblige à des choix. C'est pourquoi, à la
CFDT, nous avons proposé à la DG de revoir sa politique. Il est évident
qu'une avancée permettant de ne pas implanter un patrouilleur à Brest
laisserait des marges de manœuvres à même de permettre le maintien d'unités
menacées. Nous avons senti qu'une évolution restait possible sur ce point. Les
paroles même du président de séance : " je n'ai pas aujourd'hui de
mandat sur ce point ", permettent diverses interprétations.
L'administration va-t-elle évoluer d'ici la prochaine rencontre ? La réponse
dépend aussi de la mobilisation des personnels.
Devant l'absence de réponses précises sur la cartographie et après une
interruption de séance à la demande des organisations syndicales, nous avons
quitté la réunion. Préalablement à notre départ, nous avons déploré que
la DG n'ait pas laissé plus de place à la négociation. Il existe à notre
sens des possibilités d'avancées, y compris sur la cartographie, dans le cadre
des propositions CFDT.
En intersyndicale (voir communiqué sur notre site) nous avons décliné un certain nombre de revendications. Entre autres :
Sur ce point précis, nous demandons une " photographie " des
personnels restructurés au jour du CTPC qui entérinera une réforme.
Le président de séance a annoncé que des évolutions étaient possibles sur
ces points. L'examen des documents préparatoires du prochain CTPC nous
éclairera davantage sur les intentions réelles de nos hiérarques.
La CFDT demande qu'aucune suppression n'intervienne prématurément. La
lecture des documents préparatoires permet de constater que les premières
suppressions doivent prendre effet dés 2006. C'est inadmissible et contraire
aux déclarations antérieures de l'administration qui disait vouloir se donner
du temps.
De même nous voulons que toute latitude soit laissée au dialogue social local
quant à l'organisation opérationnelle des DRO Garde-côtes, pour tenir compte
des spécificités de chaque façade.
Pour l'heure les personnels ont repris, sous des formes diverses, les actions
contre ce projet. Ce 17 novembre plus de 51 % des agents des unités maritimes
de la DI de Nantes étaient en grève.
Un préavis de grève pour toute la filière a été déposé par
l'intersyndicale. Dès ce jour nous allons publier un appel pour une montée en
puissance du mouvement à compter du 29 novembre, sous la forme que choisiront
les personnels.
A compter du 2 décembre 2005 jour du CTPC nous appelons à une grève
reconductible avec manifestation devant la salle de réunion à Chevaleret.
Devant l'entêtement administratif et les enjeux que cette réorganisation représente nous devons hausser notre niveau de riposte. Seule la mobilisation du plus grand nombre permettra une évolution favorable du projet administratif.