Cette dernière réunion de l'année s'est tenue à l'initiative de la CFDT et avait pour objectifs d'être à la fois un bilan et la phase préparatoire au programme 2006. Ainsi les directions disposeront d'un délai suffisant pour exécuter les programmes votés en CHS.
Dans un but d'efficacité, La CFDT a demandé de tenir compte des bilans 2004 et 2005 pour définir les axes de prévention à venir.
Plusieurs sujets ont été proposés :
1 - le suivi et le complément des formations premiers secours ;
2 - le suivi des habilitations électriques de premier niveau pour les postes
isolés ;
3 - le suivi des exercices d'évacuation ;
4 - les fiches médicales de suivi des agents ;
5 - faire faire le bilan par les DR des mises en conformité des BG sur la base
des préconisations relevées sur les fiches de visite de l'IHS.
1/ Les évacuations : sur notre proposition, l'administration établira un document de suivi des exercices sur la base de la fiche technique de la DPMA, adapté aux BG. Des exercices d'évacuations en réel pourront être financés par le CHS (validés au prochain CHS)
2/ Les fiches de suivi des agents : le CHS a demandé d'une part que les agents des anciens BG continuent d'avoir un suivi spécifique (visite annuelle) et d'autre part que des éléments d'ordre psychique soient intégrés.
La proposition du médecin de prévention d'organiser un suivi médical de tous les agents ayant travaillé dans un bureau de garantie (selon le modèle de ce qui s'est fait pour l'amiante) a retenu notre attention mais pour la DG, il faut s'en remettre à la DPMA qui devrait suivre le dossier de manière globale.
Il a été préconisé d'intégrer l'aspect psychologique de la réingiénerie dans le suivi médical, la DG a renvoyé aussi le traitement éventuel de ce point à la DPMA qui actuellement a en chantier une étude sur le mal-être au travail. Un rapport sera communiqué au CHSM et aux CHS-DI.
En effet, la perte d'un métier et l'intégration dans un nouveau service peuvent être des facteurs de souffrance au travail non négligeable sur lesquels l'administration doit se préoccuper.
Pour la CFDT, la difficulté est de savoir ce que l'on fait après ces études, il faut avoir une politique volontariste pour mettre en œuvre des solutions car le diagnostic ne se justifie pas par lui-même. Il faudra aborder le sujet car une réforme supplémentaire de grande ampleur se profile à l'horizon qui risque de remettre profondément en cause les conditions de travail.
3/ Point sur l'étude ergonomique :
L'appel de mise en concurrence a été lancé et les résultats devraient
être connus pour le prochain CHS-S de mars 2006.
Sur ce sujet, le CHS a demandé que l'administration définisse clairement le
rôle et l'organisation des BG dans le nouveau dispositif. En effet,
l'accréditation du BG de Paris puis de Lyon et l'existence de fours à
coupellation aux normes dans certaines BG ont posé le problème de la
définition des taches dévolues aux agents. L'administration a reconnu que cela
aura un impact sur l'étude et qu'il est nécessaire d'y réfléchir.
Nous avons souligné que cette volonté d'associer l'organisation à l'étude
ergonomique est novatrice pour une administration plutôt frileuse d' habitude
dans ce genre d'exercice.
4/ Bilan des actions 2005 :
Le document remis en séance a permis de constater que toutes les actions
décidées sont réalisées où en cours de réalisation.
Nous avons demandé que le CHS-S suive la réalisation effective des actions.
5/ Conclusion :
Si cette séance c'est déroulé dans une ambiance plutôt feutrée et même
conviviale en fin de réunion, il faut reconnaître que le cœur n'y est plus
vraiment pour faire fonctionner ce CHS-S. Parmi les représentants du personnel,
des agents ayant voué une grande partie de leur métier à la marque, avec
professionnalisme et même passion observent impuissamment la fin d'une
institution qui ne se limitait pas seulement à garantir une valeur marchande
aux bijoux mais entretenait également de fait une relation particulière à
l'art sur les métaux précieux.
Cet état d'esprit trouvera difficilement des réponses dans un CHS-S garantie
mais il est indéniable que cette approche dramatique du travail doit trouver
quelque part une écoute et une considération vis-à-vis de ces agents de la
part de l'administration. C'est toute une révision de la culture du rapport au
travail, qu'a l'administration, qu'il convient d'aborder….