Nous espérons que cette réunion permettra des avancées. Nous n'aborderons pas ici les observations soulevées par les caractéristiques techniques des patrouilleurs. Nous souhaitons la réunion d'un groupe de travail spécifique sur ce thème.
Avancées, d'abord, pour nos huit collègues en stage à l'ENBD condamnés, faute de volonté d'affectations dans le maritime, à abandonner leur spécialité. Mettre ainsi les personnels devant le fait accompli devient le lieu commun, involontaire ou non, de notre administration. Nous exigeons un geste de votre part pour sortir de l'impasse.
Avancées, ensuite, pour l'ensemble des personnels qui attendent une
cartographie du futur dispositif. Nous ne tolérerons pas une restructuration
larvée. Le cas de la DF 38 MISTRAL est l'exemple de ce dont nous ne voulons
pas.
A ce sujet nous savons maintenant que les BRR ayant été supprimées, le
renseignement maritime reposera d'autant plus sur les unités aéromaritimes et
notamment les BSN.
Nous rappelons également que les deux patrouilleurs ne suffiront pas à couvrir
l'intégralité des côtes de la Manche et de l'Atlantique. Ces moyens ne
doivent pas se substituer aux unités existantes mais venir renforcer le
dispositif. N'oublions pas la surveillance aérienne en Atlantique qui d'après
ce qu'on sait de vos projets ne pourrait plus s'exercer de façon optimale au
large du SUD OUEST.
Avancées, enfin, en matière de conditions de travail.
Vous prévoyez une timide évolution de l'équipage des patrouilleurs qui
passerait de 15 à 16 agents à bord. Bien loin du nombre indispensable au bon
fonctionnement de l'unité.
o Quid de la fonction de cuisinier ?
o Pourquoi limiter le personnel de bord alors qu'on peut loger 22 personnes en
même temps, l'embarquement prévu de chef de quart en formation ne pouvant
être que momentanée ?
Timide aussi votre proposition d'affecter un contrôleur marin pont par
équipage sur les patrouilleurs. Comment pouvez-vous justifier cette restriction
qui n'a plus lieu d'être avec les repyramidages de notre administration ?
Surtout, à la CFDT, nous n'admettons pas le décompte au 16/24ème.
Cette position est partagée par une large majorité d'agents, y compris ceux de
Boulogne et de Papeete dont le représentant SNCD se faisait le porte parole
lors du dernier groupe de travail. Contrairement à ce qu'affirmait notre
camarade ils sont contre le 16/24ème.
Comment pouvez-vous écrire que les agents sont en " repos disponible, soit
temps de sommeil n'excluant pas une alerte éventuelle " et refuser de
compter comme temps de service l'intégralité de la présence à bord ?
La gestion des personnes soumises à des rythmes d'activité-repos irréguliers
a fait l'objet d'études médicales qui ont révélé les effets néfastes sur
la santé et la sécurité. Nous vous rappelons ici notre revendication de
double compensation en temps des heures pénibles.
Dernière avancée attendue, le régime indemnitaire. Nous continuons de demander l'attribution de points NBI pour compenser les sujétions particulières que vont subir les équipages des patrouilleurs.