Dépêche 71/00
Lettre de Sautter et Parly à la CFDT Finances
Paris le 21 mars 2000
Monsieur le Secrétaire général,
Comme vous le savez, nous avons décidé de retirer le projet de mise en place dun service fiscal unifié.
Nous avons pris cette décision après avoir constaté, avec regret, que malgré notre volonté daboutir à un compromis acceptable de part et dautre, nos propositions ne recueillaient pas lassentiment des organisations syndicales.
Aujourdhui, nous souhaitons que la sérénité revienne. Cest en se donnant plus de temps, ainsi que dailleurs vous lavez souvent souhaité, que nous pourrons y parvenir.
Dans ces conditions, nous avons décidé de reporter la réunion prévue ce soir.
Nous vous prions, .
Commentaire :
Le retrait du projet de « service fiscal unifié » qui avait été annoncé le 27 janvier figure dans un écrit comme la CFDT le souhaitait. La condition nécessaire pour reprendre des discussions sereines sur une modernisation du ministère est désormais remplie ;
Au cours de la semaine passée, 35 heures de négociations laborieuses ont permis desquisser les bases dune approche nouvelle de la modernisation : le principe de recourir à un organisme indépendant pour enquêter auprès des agents sur le contenu et lorganisation du travail, le fait quil soit désormais acquis que lévolution de lemploi ne peut pas être seulement envisagée à la baisse mais quelle doit tenir compte dune mise à plat des missions, de la réduction du temps de travail et des besoins accrus en formation sont pour la CFDT des acquis essentiels en la matière.
Cest au total une mobilisation exceptionnelle des agents qui aura permis de ramener les ministres à la raison. Une nouvelle période doit souvrir pour dépasser le statu quo et mettre en uvre une modernisation telle que la souhaitent les agents.
A cette heure cependant, de nombreuses incertitudes demeurent. A commencer justement sur lavenir de ce que la CFDT considère comme des acquis de ces négociations. Incertitudes concernant aussi lapplication du « nouveau concept ministériel dapproche des réformes » à toutes les directions du ministère, en particulier aux Douanes dont le prochain CTPC doit acter dun abandon de la restructuration commencée par son directeur général et de lamorce dun débat ouvert permettant de « débattre des missions, des objectifs à poursuivre, des axes de la modernisation , de la méthode de concertation aux niveaux local et national ainsi que du calendrier.
La CFDT attend des réponses claires à ces questions, ainsi que louverture urgente de négociations sur les prélèvements pour faits de grève.