Les propositions
du rapport Gaudillère
Par une lettre de mission du 27 mars 2000, la Directrice du Personnel, de la
Modernisation et de l’Administration a chargé Bernard Gaudillière d’une
mission d’audit sur les services sociaux du ministère.
Le rapport Gaudillère fait plus de 100 pages. Il a été envoyé aux
fédérations syndicales le 28 mars 2001. La CFDT se donne quelques jours de
réflexion avant de faire connaître ses premières analyses. Ce rapport fera l’objet
de discussions avec les organisations syndicales très prochainement. Nous
publions d’ores et déjà les 68 propositions que le rapporteur a
disséminées dans son texte.
Proposition
1 :
- Les débats d’orientation
générale organisés dans le cadre paritaire pourraient inclure une fois par
an une réflexion prospective à moyen terme, susceptible de servir de base
aux inflexions souhaitables du système des prestations, et tenant compte
notamment de changements de priorités sur lesquels un consensus se sera
dégagé. Une observation des prestations des autres ministères pourrait y
concourir utilement.
Proposition 2 :
- Un chiffrage approximatif de l’avantage
retiré au titre de chaque prestation (1) pourrait figurer dans le document
annuel de réflexion générale soumis aux organes paritaires.
(1) : les montants budgétaires datent de 2000, tous les autres chiffres de
1998 (rapports annuels DGAFP-MFP)
Proposition 2
bis :
-
Une modification des traitements informatiques pourrait donner des indications
précises (statistiques, et non personnels évidemment) sur les cumuls de
prestations.
Proposition 2
ter :
-
Une répartition des bénéficiaires par strates de revenus pourrait être
annuellement soumise aux organes paritaires, pour toutes les prestations dont l’attribution
comporte des indications de cette nature. Elle servirait de base à une
réflexion sur l’aspect redistributif de l’action sociale.
Proposition
3 :
-
Afin de mieux « légitimer » les prestations du MINEFI et d’accentuer
leur caractère social, le principe de hiérarchisation de la participation en
fonction des revenus devrait être appliqué plus strictement.
Proposition
4 :
-
Il semble opportun d’accentuer la transparence de la gestion des associations
vis-à-vis des représentants du personnel, par exemple en leur proposant de
participer aux assemblées générales, qui déterminent l’orientation
générale des associations et contrôlent leur gestion (2)
(2) : les
implications concrètes de cette proposition sont examinées page 41.
Proposition 5 :
- Il convient de chercher à
sécuriser la gestion des associations de manière systématique :
clarification conventionnelle des rapports administration-associations,
contrôle financier, distinction gestion/tutelles, gestion de la trésorerie,
commissariat aux comptes, politique de relations sociales, passation des
marchés, statut domanial et obligations fiscales (3) ;
(3) : c’est à l’analyse détaillée de ces suggestions qu’est
consacré le chapitre III de ce rapport.
Proposition
6 :
-
le document annuel de synthèse budgétaire devrait être structuré par
fonction et prestation, de la manière la plus fine, en dépenses ordinaires, d’équipement
et en capital, sans référence aux nomenclatures budgétaires complexes. L’objectif
serait de parvenir à une lisibilité parfaite par tout lecteur peu au fait de
la technique budgétaire, et de conserver une structure pérenne, afin de
faciliter les comparaisons.
Proposition
7 :
-
construire un budget social exhaustif, comportant la totalité des dépenses et
recettes consacrées par le MINEFI à l’action sociale, afin de mesurer son
effort global et de mieux apprécier l’impact réel de cet effort.
Proposition
8 :
-
à compter de l’édition du « jaune associations » de 2002, toutes
les associations gestionnaires de l’action sociale du MINEFI devraient y
figurer pour le montant exact des subventions reçues.
Proposition
9 :
-
même si aucun des points positifs de l’organisation informatique actuelle des
services sociaux ne doit être sous-estimé, et si certaines des préconisations
du rapport AXIALES sont en voie d’application, des efforts très substantiels
doivent être consacrés à l’évolution du système d’information actuel
vers une meilleure cohérence, une ouverture beaucoup plus grande aux services,
aux usagers et la fourniture d’éléments statistiques plus détaillés et
complets sur l’ensemble des prestations.
Proposition
10 :
-
Compte tenu de l’ampleur des responsabilités assumées par le délégué, et
s’agissant d’un des collaborateurs essentiels de la DPMA, subordonné à
elle par un lien hiérarchique clair, gérant des budgets publics et engageant
la responsabilité de l’Etat, il serait normal que la SDAS établisse, au vue
des candidats à une fonction de délégué, une liste d’aptitude. Le Conseil
procèderait au choix du délégué parmi les candidats figurant sur cette
liste.
Proposition 10
bis :
-
En corollaire, la SDAS pourrait mieux énumérer, dans un document public, les
critères de sélection qu’elle retient pour la fonction de délégué.
Proposition 10
ter :
-
Enfin, chacun de ces scrutins, sans exception, devrait avoir lieu au scrutin
secret sous peine de nullité. La dérogation à cette règle de bon sens est
totalement injustifiable.
Proposition
11 :
-
Un appel à candidatures devrait être lancé au moment du renouvellement d’un
mandat. Limiter le choix du Conseil et de la DPMA n’est nullement justifié.
La double garantie de l’appel à candidatures et de la liste d’aptitude se
justifie donc en toutes circonstances (1)
(1) : Il va de
soit que dans la quasi-totalité des cas, le délégué sortant figurerait sur
cette liste. Si, exceptionnellement, tel n’était pas le cas, cela
signifierait que la SDAS se refuse à continuer à collaborer avec ce
délégué. Si ce droit de définir l’aptitude est jugé bon à la première
nomination, au nom de quoi lui serait-il dénié au renouvellement ?
Proposition 11bis :
- Dans cette procédure comme dans
celle de la nomination d’origine, le vote secret devrait être
obligatoire ;
Proposition 11ter :
- Il semble que la durée actuelle
fasse l’objet d’un large consensus qu’il est sans doute inutile de
remettre en cause, les conditions du renouvellement devant en revanche faire l’objet
d’un examen complémentaire.
Proposition 12 :
- Le lien de subordination entre
SDAS et délégué devrait être introduit dans l’arrêté de 1991, sans
remettre bien entendu en cause l’articulation entre le délégué et le
conseil départemental, telle que l’arrêté en vigueur la définit.
Proposition 12bis :
- La fonction d’encadrement du
délégué devrait également figurer dans l’arrêté, selon une formulation
réservant la situation particulière des médecins de prévention en matière
d’hygiène et sécurité et privilégiant le travail en réseau animé par
le délégué plus que la mise en oeuvre d’une structure hiérarchique
classique.
Proposition 13 :
- Il conviendrait d’inscrire
dans l’arrêté de 1991 une définition claire des fonctions de Président
de CDASS, axée plus sur la conciliation, l’orientation générale et l’évaluation
que sur la gestion proprement dite.
Proposition 14 :
- La DPMA devrait organiser, en
collaboration avec les directions d’origine, des mécanismes de
« retour », afin d’éviter qu’une présence longue des agents
en délégation n’aboutisse à les pénaliser dans leur carrière.
Proposition 15 :
- Un effort de formation plus
systématique devrait intervenir en faveur tant des agents de délégation que
des correspondants sociaux.
Proposition 16 :
- L’étude préalable à la
création d’une délégation départementale de Paris devrait être menée
le plus rapidement possible, et la date de basculement des compétences vers
cette nouvelle structure arrêtée. Cette date peut ne pas coïncider avec un
1er janvier, et donc se situer durant l’année 2001. Il est
souhaitable que l’attribution des logements demeure confiée à la SDAS.
Proposition 17 :
- La création d’une réunion
régionale périodique de concertation entre délégués départementaux
pourrait être étudiée, qui pourrait être étendue à d’autres acteurs
des politiques interdirectionnelles.
Proposition 18 :
- Le regroupement en un même lieu
des services sociaux implantés au chef-lieu de région et des services
régionaux immobilier et d’hygiène-sécurité permettrait des mises en
commun de moyens, induisant des économies de fonctionnement et une meilleure
synergie entre ces acteurs.
Proposition 19 :
- La réforme des textes de 1991,
qui s’apparente à un toilettage et non à une révision fondamentale,
devrait être conduite rapidement.
Proposition 20 :
- Si les délégués
départementaux siègent à titre consultatif, la parité administrative du
CNASS pourrait être presque équilibrée entre 8 représentants des
directions d’une part (par exemple : 2 DPMA, 1 DGI, 1 DGCP, 1 DGDDI, 1
INSEE, 1 DGCCRF et 1 « Industrie », c’est-à-dire presque le
schéma actuel), et 7 présidents de CDASS. Cette formule, assortie de la voix
consultative des délégués, assurerait la vision concrète de l’action
sociale par le CNASS. Elle aurait évidemment pour corollaire indispensable l’homogénéité
de cette parité administrative.
Proposition 21 :
- Inclure dans l’arrêté de
1991 l’agrégation des comptes rendus d’activité des délégués
départementaux et des propositions des CDASS, afin d’en faire l’une des
sources du débat général d’orientation du CNASS.
Proposition 22 :
- On pourrait imagier que
coexistent trois organes de types, de compositions et d’objectifs
différents :
-
Le CNASS : 3 réunions plénières par an ;
- Un organisme plus léger, moins
nombreux, organe de liaison entre deux réunions du CNASS ;
-
Des groupes de travail sur des thèmes particuliers.
Proposition
23 :
-
Le modèle de statuts qui sera finalement arrêté devrait s’appliquer aux
quatre associations, seul l’objet variant évidemment de l’une à l’autre.
Proposition
24 :
-
L’objet de chaque association devrait être la mise en oeuvre de l’action
sociale dans le domaine que l’Etat lui confie par voie de convention.
Proposition 25 :
-
Il serait opportun de rappeler dans les statuts les bénéficiaires des
prestations de l’association, c’est-à-dire des prestations sociales du
ministère : agents du MINEFI et le cas échéant –c’est-à-dire selon
le type de prestations) leur famille.
Proposition
26 :
-
Après avoir posé en principe que sont susceptibles d’adhérer à l’association
toutes les personnes physiques qui appartiennent au MINEFI et qui oeuvrent
dans le secteur de l’action sociale, les statuts pourraient établir la
proportion d’adhérents appartenant à chacune des catégories
suivantes : représentants de la SDAS, représentants des présidents de
CDASS, représentants des délégués départementaux, représentants d’autres
directions, représentants du personnel. Un mécanisme d’admission des
nouveaux membres par le conseil d’administration permettrait d’assurer le
respect de ces dispositions.
Proposition
27 :
-
L’assemblée générale annuelle de chaque association, ouverte à tous les
adhérents, permettrait de vérifier le respect par l’association des lignes d’action
définies au CNASS et la régularité de son action, arrêterait son budget et
approuverait ses comptes.
Proposition
28 :
-
La gestion courante de chaque association devrait incomber à un conseil d’administration
peu nombreux, composé des agents de la SDAS responsables du domaine concerné
de l’action sociale. Cette autonomie du conseil aurait trois
contreparties : les liens avec la SDAS (comme actuellement), un rôle
transformé de l’assemblée générale et un resserrement des contrôles sur
les points les plus importants de la gestion.
Proposition
29 :
-
La présidence du conseil d’administration de chaque association devrait
continuer à être assumée par le chef du bureau compétent.
Proposition
30 :
-
Les statuts devraient expressément rappeler la soumission de chaque association
au contrôle financier, au commissariat aux comptes et aux contrôles de l’Inspection
Générale des Finances et de la Cour des comptes.
Proposition
31 :
-
Chacune des quatre associations doit conclure aussi rapidement que possible une
convention d’objectifs et de moyens avec l’Etat. Ces conventions pourraient
être soumises pour avis au CNASS.
Proposition
32 :
-
L’Etat doit définir avec précision les missions qu’il confie à l’association.
Il s’agit en effet d’un contrat administratif, qui doit en outre rappeler
les principes fondamentaux que l’association doit respecter, entre autres l’égalité
d’accès et la neutralité.
Proposition
33 :
-
Les principes de tarification qu’applique l’association doivent être
explicités, qu’ils soient proches du prix coûtant, ou intègrent d’autres
éléments en fonction des souhaits de l’administration (hiérarchisation
indiciaire, préférence accordée à tel type de prestation, etc.).
Proposition
34 :
-
La subvention versée par l’Etat doit figurer dans les conventions, de même
que son rythme de versement.
Proposition
35 :
-
Chaque convention devrait comporter une énumération aussi exhaustive que
possible des ressources humaines, des immeubles et des moyens matériels mis à
la disposition de l’association par l’Etat. Ces moyens devraient être
valorisés de manière suffisamment précise.
Proposition
36 :
-
Lorsqu’une association contrôle une quelconque structure (association
société commerciale, société immobilière, etc.) recevant des deniers
publics, la convention liant l’Etat (SDAS) à l’association doit
expressément évoquer ces structures subordonnées, les objectifs qui leur sont
fixés, les moyens qui leur sont octroyés et les contrôles auxquels elles sont
soumises. Ces dispositions doivent s’appliquer dès la conclusion de la
première convention avec l’ALPAF.
Proposition
37 :
-
Les conventions entre la SDAS et les associations pourraient être
pluriannuelles, assorties d’un avenant annuel fixant le niveau de la
subvention de l’Etat. Ce système serait exclusif de tout mécanisme de tacite
reconduction (1).
(1)
:contrairement aux projets de conventions élaborés par le SDAS en 1997 :
ils prévoyaient une tacite reconduction après trois ans à l’AGRAF et à l’EPAF,
tous les ans à l’ATRAF et à l’EPAF. La conclusion de la convention était
alors réduite à une simple formalité, dépourvue de signification ou en tout
cas de portée.
Proposition 38 :
- Un appel à la concurrence
devrait être lancé d’une part au sujet de la caution pour activités
touristiques au profit de l’EPAF, d’autre part sur les circuits de
centralisation de la trésorerie de l’AGRAF.
Proposition39 :
- Le contrôle de gestion des
associations devraient être placé dans une autre structure de la DPMA que la
SDAS (1) , afin de porter un jugement objectif sur les prestations –notamment
nouvelles, les procédures de gestion, les perspectives budgétaires et les
possibilités de réforme.
-
l’auteur du rapport n’a aucune compétence –au titre de sa lettre de
mission- pour émettre une suggestion plus précise.
Proposition
40 :
-
Il est important que les trois associations non encore placées sous contrôle
financier (AGRAF, ATRAF et EPAF) le soient par des arrêtés ministériels qui
pourraient s’inspirer de celui concernant l’ALPAF, c’est-à-dire
réservant au visa du contrôleur financier les seuls sujets importants, et
enfermant de surcroît les visas dans un délai strict de quinze jours.
Proposition
41 :
-
Afin de minorer substantiellement le coût du commissariat aux comptes des
associations, cette mission pourrait être offerte globalement à la
concurrence, pour les quatre associations, dès le prochain renouvellement pour
l’une d’entre elles. Le cabinet retenu entrerait en fonction dans chaque
association au fur et à mesure des autres renouvellements.
Proposition
42 :
-
Les mises à disposition de fonctionnaires auprès de chaque association doivent
absolument être régularisées dans les formes prévues par le décret du
16 septembre 1985. Il devrait en aller de même des détachements si l’administration
décidait d’en organiser.
Proposition
43 :
-
Il conviendrait de conclure des conventions officielles de mise à disposition
pour les fonctionnaires chargés d’encadrer certaines activités de
loisirs-enfants de l’EPAF.
Proposition
44 :
-
L’intervention, sous une forme ou sous une autre (conseil ou appui), de la
Sous-direction des relations sociales ou de la sous-direction du personnel dans
la définition de la politique sociale serait peut-être une voie à explorer.
Proposition
45 :
-
L’évolution de la masse salariale de chaque association devrait se référer
au pourcentage d’évolution indiqué par la direction du budget pour les
organismes relevant du contrôle de l’Etat.
Proposition
46 :
-
Consulter le Conseil d’Etat sur l’application du Code des Marchés Publics
ou de la loi du 3 janvier 1991 aux marchés de chacune des
associations de gestion de l’action sociale.
Proposition
47 :
-
La politique actuelle d’extension des appels à la concurrence et des
procédures de transparence doit être poursuivie, tout en sauvegardant dans
certains cas des négociations de contrats «spécifiques». Une instruction
précise pourrait formaliser l’ensemble de ces pratiques.
Proposition
48 :
-
Il serait souhaitable que la refonte des conventions d’occupation du Domaine
par l’AGRAF et l’établissement de la convention EPAF interviennent
rapidement, puisqu’aucun obstacle juridique majeur ne s’y oppose.
Proposition
49 :
-
Il est nécessaire que soient disponibles pour chaque restaurant subventionné
par le ministère des comptes exhaustifs, faisant clairement apparaître l’ensemble
des apports de nature diverse des deniers publics à ces structures. Cette
connaissance exacte des coûts permettrait entre autres de mieux mesurer les
efforts de gestion des responsables locaux, de comparer de manière plus
rigoureuse –par agrégation nationale- les différentes catégories de
restaurants subventionnées, enfin d’insérer la réflexion globale
ministérielle sur la restauration dans un cadre chiffré fiable qui lui manque
actuellement.
Proposition
50 :
-
Si l’on veut résoudre le problème de l’harmonisation tarifaire au sein des
RIA, le ministère ne peut faire l’économie d’une discussion
interministérielle remettant en cause le principe de l’égalité tarifaire
entre clients d’un même RIA … Si une telle démarche n’aboutit pas, le
bien-fondé de la politique d’harmonisation tarifaire devra être réexaminé.
Proposition
51 :
-
Il serait souhaitable que le bureau compétent élabore une méthodologie des
enquêtes-qualité, et use de son influence pour que ces questionnaires soient
périodiquement distribués, recueillis et exploités, en gardant à l’esprit
l’impact financier qui peut en résulter.
Proposition
52 :
-
Il est souhaitable que le bilan de l’expérience du schéma directeur de
restauration (Yvelines) soit établi de manière rapide devant le CNASS, afin
que son extension puisse être programmée.
Proposition
53 :
-
Il est nécessaire, pour des raisons sociales et financières, que l’administration
applique strictement les critères de classement de la circulaire
« Titres-restaurant » de 1995, ainsi que les règles d’attribution
individuelles de titres aux agents. Le maintien de la centralisation des
décisions de classement est une condition impérative de cette rigueur, de
même qu’une recherche systématique de conventionnements locaux, permettant
des retours à la restauration collective.
Proposition
54 :
-
La participation des agents au titre-restaurant devrait être hiérarchisée,
pour respecter les principes des prestations sociales de l’administration,
mais surtout pour des raisons d’équité. Cette variation en fonction de l’indice
pourrait d’ailleurs, à effort budgétaire constant, aboutir à une
amélioration de la valeur du titre et donc de l’intérêt de la prestation.
Il serait en outre souhaitable que le titre ne soit pas délivré au-delà d’un
certain indice.
Proposition
55 :
-
Une étude détaillée des circuits d’attribution et de gestion des
titres-restaurant pourrait être conduite, avec l’objectif prioritaire de
réduire les retards préjudiciables à certains agents, tout en
Proposition
56 :
-
Une réflexion devrait s’engager rapidement –au sein de l’administration
puis au CNASS- sur l’adaptation de la politique d’aide au logement après
2002, date d’achèvement du programme de réservation en cours. Elle prendrait
en compte, pour chaque type de moyen d’action, son rapport avec l’intérêt
des services, son impact concret sur de nombreux agents, son intégration dans
les politiques gouvernementales, son coût budgétaire et sa souplesse d’évolution.
Cette analyse suivant plusieurs critères finaliserait la prise de décision.
Proposition
57 :
-
La situation des fonctionnaires mis à disposition d’HLM-Résidences doit
être régularisée au plus vite, soit sous forme de détachements, soit sous
forme de mises à dispositions.
Proposition
58 :
-
Une réflexion stratégique doit être conduite sur l’action et l’avenir d’HLM-Résidences,
afin de pallier par tous moyens à court ou long terme les menaces pesant sur
son statut du fait des ses orientations actuelles.
Proposition
59 :
-
Il conviendrait de faire trancher le problème de la légalité des prêts
consentis par l’ALPAF, soit par une consultation de la Direction des Affaires
Juridiques, soit par une demande d’avis au Conseil d’Etat.
Proposition
60 :
-
Dès l’expiration de la convention avec le CENCEP, il serait opportun de
prévoir que les bonifications ne seront versées à l’organisme prêteur que
chaque année et non pas en une fois en début de prêt, faisant cesser ainsi un
avantage exorbitant consenti à un établissement de crédit au détriment des
deniers publics.
Proposition
61 :
-
Un débat pourrait être organisé au sein des instances paritaires sur l’avenir
du système des prêts et bonifications, qu’ils touchent ou non au domaine
immobilier. Leur remplacement par un système d’aides pourrait être étudié,
à budget constant.
Proposition
62 :
-
Une politique de rééquilibrage des charges entre familles et ministère
paraît nécessaire. Elle passe probablement par une hausse différenciée des
tarifs selon un barème plus progressif, le recentrage de certaines prestations
vers les familles les plus modestes et la réduction significative des avantages
consentis aux familles qui envoient plusieurs enfant en séjour de vacances,
notamment pour les familles les plus aisées.
Proposition
63 :
-
Il paraît indispensable de réexaminer complètement les fondements de la prise
en charge intégrale de l’acheminement des enfants vers les centres de
vacances, qui, outre son coût excessif, génère des situations de risque pour
les responsables de l’EPAF. Une étude comparative des systèmes choisis par
les autres grands organisateurs permettrait sans doute d’alimenter utilement
la réflexion et le débat sur ce point.
Proposition
64 :
-
Il semble aujourd’hui nécessaire de limiter le nombre de places offertes à
hauteur du niveau atteint aujourd’hui, voire à un niveau inférieur qui
garantisse à la fois la qualité et la sécurité des prestations. En
particulier, un strict contingentement des séjours linguistiques paraît s’imposer,
compte-tenu de l’état du marché.
Proposition
65 :
-
L’ouverture des centres de l’EPAF à des groupes extérieurs pour des
activités à but social ou de caractère pédagogique serait de nature à
optimiser leurs conditions de fonctionnement et à alléger leur coût pour le
MINEFI. Il serait souhaitable de renouer avec ce projet et d’en clarifier les
conditions, notamment au plan des statuts et des conventions de mise à
disposition des locaux et du matériel.
Proposition
66 :
-
Un travail d’analyse du marché des prestataires du tourisme et de vacances
devra être mené, afin de comparer l’organisation et le contenu des formules
et activités proposées dans les clubs et villages de vacances et d’affiner
ainsi la réflexion entreprise. Elle devrait également permettre d’envisager
plus complètement la problèmatique de la facturation aux clients des
prestations complémentaires. L’information classique ayant montré ses
limites en la matière, cette étude devrait être utilement élargie aux voies
d’une meilleure sensibilisation des agents à l’intérêt de ces formules.
Proposition
67 :
-
Il serait souhaitable d’intégrer dans les prix de journée les charges d’entretien
du parc immobilier, qui pèsent normalement sur l’EPAF et d’évaluer les
coûts de construction, acquisition ou rénovation des bâtiments restant
assumés par l’Etat propriétaire. Ce coût complet de fonctionnement pourrait
servir de base à la fixation des tarifs pour l’accueil de groupes extérieurs
dans le cadre d’activités sociales ou pédagogiques (on intégrera dans ces
dernières les séminaires de travail ou de formation des directions du MINEFI).
Proposition
68 :
-
Il est impératif de réexaminer la totalité des conventions passées avec les
municipalités et de réfléchir à une politique différente d’aide à la
garde d’enfants, probablement en facilitant des solutions de plus grande
proximité du lieu d’habitat des agents concernés et en l’améliorant
information sur les dispositifs de droit commun mis en place par la fonction
publique.