Dépêche 119/01
CTPM budgétaire du 21 septembre 2001
Dans sa déclaration liminaire, la CFDT a condamné le manque d’ambition du budget 2002 du ministère dans tous les domaines. Il n’est pas à la hauteur des besoins en matière de modernisation et met en péril la mise en oeuvre de la RTT dans de bonnes conditions (cf. ci-dessous).
En réponse aux organisations syndicale le Secrétaire général du Minéfi a tenté de faire oublier l’absence de moyens (pas de créations d’emplois, + 1,5 % seulement pour le budget) en qualifiant le budget d’exceptionnel à trois titres : la présentation et le vote en euros ; une première mise en oeuvre de la réforme de l’ordonnance de 1959 (« constitution financière ») ; le contexte des attentats.
Après plusieurs heures de discussion et faute de réponse aux attentes essentielles des agents sur les sujets prioritaires (moyens, RTT, plan de qualifications,…) la CFDT, la FDSU et la CGT ont quitté la séance.
La CFDT a souhaité que ce départ soit compris comme un avertissement au ministre qui présidera le CTPM du 18 octobre sur la modernisation et la RTT.
Déclaration liminaire de la CFDT
Sans ambition est sûrement le terme qui convient le mieux pour qualifier le budget du ministère.
La volonté de moderniser ne trouve ici aucune concrétisation, pourtant le retard pris dans de nombreux domaines exigerait au moins pendant quelques temps que des moyens accrus soient débloqués, pourtant des efforts devraient être entrepris en matière informatique pour construire le nouveau système d’information, pourtant à un moment où des recrutements importants doivent intervenir dans les prochaines années pour compenser les départs en retraite, des moyens devraient être dégagés pour aider les jeunes à s’installer en Île de France au lieu de se contenter de mesures coercitives avec les concours à affectation régionale.
Alors que les missions du ministère sont d’une importance extrême pour la société, elles doivent être exécutées avec des effectifs réduits puisque la RTT se met en oeuvre à effectifs constants. C’est peut être pour ne pas aggraver la situation que vous avez refusé d’appliquer les 35 heures au ministère ! Les quelques jours de vacances supplémentaires accordés se paieront au prix d’une dégradation des conditions de travail et d’exercice des missions de service public. Il est manifeste que vous n’avez pas compris que le conflit qui a bouleversé le ministère au début de l’année 2000 allait bien au-delà du sujet de la réforme proposée.
Ce manque d’ambition on le retrouve dans tous les domaines : que ce soit par rapport aux missions ou par rapports aux personnels : plan de qualification, RTT, schéma informatique, services au public, contrôles, politique économique et industrielle… On pourrait poursuivre l’énumération.
J’en resterai là pour regretter qu’on continue à ne pas donner au ministère les moyens d’assumer son rôle de régulation économique et sociale. Mais ce n’est guère étonnant avec un ministère qui se fait le chantre de la baisse de l’impôt sur le revenu au nom de la justice.