Selon certains, l'assurance maladie ne devrait plus couvrir que les maladies
graves, les autres risques devenant de la responsabilité individuelle, pris en
charge par les assurances complémentaires. Ce serait une régression majeure.
Distinguer "petit" et "grand" risque face à la maladie
introduirait une double erreur
sur le plan médical, une affection apparemment "bénigne" peut
évoluer et devenir "grave", surtout si elle est mal ou pas
traitée ;
sur le plan social, une couverture des risques laissée à l'initiative
individuelle introduit une rupture fondamentale dans la philosophie même de
notre système de santé. Ce serait assimiler l'assurance maladie à
l'assurance automobile : ceux qui auraient les moyens pourraient se payer du
"tous risques" et ceux qui ne les auraient pas, devraient se
contenter d'une couverture minimale.
Il faut consolider le système de solidarité
Pour la CFDT, la priorité est de définir une garantie de soins associant
l'assurance maladie et les mutuelles complémentaires pour fonder un vrai
remboursement à 100%. C'est pourquoi la CFDT revendique :
une complémentaire santé obligatoire, pour tous les salariés y compris
ceux des PME, les retraités et leurs familles. La CFDT exige que la
participation financière des assurés soit équitable ;
un droit à la prévoyance pour tous, qui garantisse notamment le
maintien du salaire en cas d'arrêt maladie, d'incapacité de travail, et un
complément de capital décès.
La solidarité, c'est quand chacun paye selon ses revenus et
reçoit selon ses besoins. La CFDT y tient !