L’UFFA-CFDT rend public le courrier qu’elle vient d’adresser à Monsieur Jean-Paul DELEVOYE, Ministre de la fonction publique, de la réforme de l’État, et de l’aménagement du territoire.
Monsieur le Ministre,
Lors de notre entrevue du 11 mars dernier, vous nous avez fait part de votre intention d’attendre l’automne pour envisager des rencontres salariales.
L’UFFA-CFDT ne saurait se satisfaire de l’absence de revalorisations salariales pour les fonctionnaires et agents publics, dont le pouvoir d’achat a baissé de 2,24 % depuis 1998.
Ce dossier, sans cesse reporté malgré nos demandes, vient maintenant se percuter avec d’autres - retraites, décentralisation, effectifs - augmentant ainsi le malaise croissant des agents.
L’UFFA-CFDT vous demande donc, une fois de plus, d’ouvrir des négociations salariales, quelles que soient les multiples incertitudes actuelles. Nous voulons notamment sans attendre aligner le salaire minimum de la fonction publique sur le niveau du SMIC défini par la loi dans le secteur privé.
Enfin notre organisation est particulièrement choquée par l’idée que les agents devraient se contenter d’ “ être intéressés aux économies qu’ils réaliseront ”.
La rationalisation, la modernisation du service public est un dossier d’ampleur politique. Mais qui ne saurait servir de prétexte à un glissement instaurant le troc “ augmentations de salaires contre économies ”, revenant à ce que les agents autofinancent eux-mêmes leurs augmentations salariales.