Le Conseil des ministres de ce mercredi 14 janvier 2004 a examiné le projet de loi sur la dépendance.
Ce projet, présenté à la presse le 6 novembre a suscité l'opposition quasi unanime des structures, associations, syndicats, partis politiques, Caisses de Sécurité Sociale, concernés à divers titres par ce projet.
Particulièrement, l'ensemble des syndicats se sont élevés contre la suppression d'un jour férié.
La CFDT a déclaré son hostilité à cette proposition, s'agissant d'une remise en cause d'un acquis social, les 35 heures.
L'Union Confédérale des Retraités CFDT a déclaré que cette loi " en trompe l'œil " présentait d'autres insuffisances notables :
- L'universalité n'est pas au rendez-vous puisque la gestion va être confiée aux Conseils généraux.
- La " pseudo " Caisse Nationale est plutôt strictement un fond : elle n'aura aucun rôle de gestion mais seulement de péréquation.
- La suppression du jour férié pose également la question d'un financement solidaire, sans omettre que ce financement est éclaté, complexe, proche de " l'usine à gaz ".
- La Sécurité Sociale ne joue plus aucun rôle pertinent dans le projet.
- Enfin, les moyens alloués aux établissements sont notoirement insuffisants et ne permettront aucun rattrapage.
Toutes ces raisons - et bien d'autres encore ! - font craindre un mauvais sort aux personnes âgées, après la diminution des moyens de l'APA.
L'UCR-CFDT refuse ce projet de loi et exige la création d'un véritable 5e risque, qui ne stigmatise ni les personnes âgées ni les handicapés, en retenant les principes suivants :
- une prestation légale
- universelle
- égalitaire
- polyvalente
- financée par tous les revenus
- gérée par la Sécurité Sociale.