L'Indemnité Mensuelle de Technicité est un acquis des grèves de 1989. Elle a été instituée par une décision ministérielle du 27 décembre 1989.
Versée chaque mois, elle est identique pour tous les agents et, c'est là sa principale originalité, elle ouvre droit à pension à la différence de toutes les autres primes et indemnités du ministère. Une retenue pour pension est donc opérée chaque mois. D'un montant initial de 1 % celle-ci augmente chaque année d'un point et se stabilisera en 2009 à 20 % du montant de l'IMT.
Officiellement, cette retenue est à la charge de l'administration. Cela signifie que chaque année le montant brut de l'IMT augmente d'un point de plus que les primes du régime général. Ainsi si ces dernières augmentent de 2 %, l'IMT doit augmenter de 3 % pour que les agents bénéficient d'une augmentation réelle de 2 %. C'est en général vrai mais cet engagement verbal de Bérégovoy a déjà subi quelques entorses, certains de ses successeurs estimant que la base de référence doit être le traitement.
En 2003, le montant de l'IMT brute était de 56,93 €. Le taux de la retenue pour pension était de 14 %. Le montant perçu par les agents était donc de 48,96 €.
Lors du CTPM du 23 janvier, la CFDT s'est inquiétée de l'absence de revalorisation de l'IMT sur la paie de janvier (cf. dépêche n° 12/04). La DPMA a répondu qu'elle envisageait un pourcentage d'augmentation identique à celle de l'ACF sans compensation de l'accroissement du prélèvement pour les retraites.
La CFDT a saisi le Secrétaire général du Minéfi. Elle a affirmé qu'elle considérerait le projet de la DPMA comme un manquement à un engagement ministériel sur un sujet très sensible. La CFDT a en outre souligné qu'aucune décision n'ayant été prise et annoncée, les personnels et leurs organisations syndicales étaient mises devant un fait accompli inacceptable.