(Déclaration de la confédération CFDT)
En annonçant, la poursuite, même avec des inflexions, de la politique menée jusqu'à maintenant, le Premier ministre ne répond pas aux inquiétudes et aux attentes exprimées par les salariés.
Le gouvernement affirme des priorités pour l'emploi et contre l'exclusion, pour la sauvegarde des systèmes de protection sociale, pour l'éducation et la recherche… Mais l'annonce du maintien de sa politique économique, basée sur des aides massives aux entreprises sans contreparties emploi, et la poursuite de la baisse des impôts, sans effet sur la croissance, privera l'État des moyens nécessaires à leur mise en œuvre. À contrario, la confirmation de la suppression d'un jour férié en 2005 pour financer les aides aux personnes âgées, souligne que ce sont toujours aux salariés que les efforts sont demandés.
Le gouvernement parie sur un retour mécanique de la croissance sans tout mettre en œuvre pour la favoriser et l'amplifier. La CFDT considère qu'une des conditions de cette croissance réside dans une action plus déterminée favorisant la consommation, et dans une nécessaire et réelle coordination des politiques économiques européennes, par exemple en matière de recherche, d'infrastructures, de transports…
Pour les fonctionnaires, la CFDT attend de l'État employeur un signal fort de reprise du dialogue social, à commencer par de véritables négociations salariales, et la mise en œuvre des engagements pris sur les retraites en ce qui concerne les carrières longues.
Pour la CFDT la priorité absolue doit être donnée à l'emploi par des efforts accrus contre le chômage de longue durée et l'exclusion, pour l'insertion des jeunes, et pour l'amélioration de l'allocation de solidarité spécifique pour les chômeurs en fin de droits, qui doit intégrer un volet formation/insertion.
Enfin s'agissant de l'avenir de l'assurance maladie, la CFDT attend maintenant du gouvernement qu'il avance les grandes lignes de la réforme envisagée et le calendrier des discussions.
Paris le 06 avril 2004