Reprenant le concept paternaliste du Code Civil de « bon père de famille », Nicolas SARKOZY a annoncé à la télévision qu’il ne ferait « pas d’idéologie » mais preuve de raison.
Il a en particulier, déclaré à la télévision que 5000 emplois seraient supprimés au Minéfi d’ici 2007 tentant de légitimer cette mesure par le fait que c’était dans notre pays que le coût de la collecte de l’impôt était le plus important ! Ceci reviendrait à ne pas remplacer un départ à la retraite sur deux.
Sur la forme, on peut s’interroger sur l’aspect raisonnable qu’il existe à annoncer des mesures sans avoir procéder à aucune consultation des organisations syndicales représentatives du ministère (dont la CFDT), ni semble t-il à aucun audit de la situation de l’emploi au ministère…
Quant au fond, tous les gouvernements qui ont voulu supprimer des postes à Bercy n’ont jamais voulu faire le rapport entre charges, missions et emplois ‘qu’exigeait et qu’exigera la CFDT’ avant de prendre des décisions sur l’emploi. Sans doute, la peur d’un résultat qui irait à l’encontre de décisions motivées uniquement par des considérations budgétaires.De plus, affirmer que le coût de l’impôt est plus important que partout ailleurs est une contre-vérité.
On a l’impression que Nicolas SARKOZY fait de l’idéologie en adoptant une politique ressemblant beaucoup à celle de Francis MER et pour tout dire à l’idéologie libérale. Cela confirmerai alors ce que l’on prévoyait (cf. dépêche 55/04) sur un changement plus dans la forme que sur le fond.
Finalement (et sous réserve d’annonces différant de ce qui précède lors de notre entretien avec le Ministre), on peut s’interroger si le bon père de famille ne tient pas plus du « père fouettard » que du « père Noël ».
Paris le 09 avril 2004