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Dépêche 69/04 
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Le show et froid de Sarkozy

 

Le nouveau ministre d'Etat n'a pas ménagé ses effets devant un parterre de plus de 300 journalistes. Il était entouré de tous les ministres et le secrétaire d'Etat de Bercy.

Néanmoins, le fond ne justifiait pas forcément la forme.

Il s'est, comme il en a pris l'habitude, écarté de son domaine de compétence au moins à deux reprises, s'en prenant comme il est de bon ton de le faire dans la majorité présidentielle à la RTT. Ceci nous donne l'occasion de défendre encore une fois les 35 heures et de condamner l'absence de créations d'emplois au Minéfi.

En effet, Nicolas SARKOZY n'a annoncé que peu de nouveautés.

Il a confirmé les 5000 suppressions d'emplois d'ici 2007 dans la droite ligne de son, prédécesseur au nom des économies budgétaires. Par contre, le non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux sera seulement maintenu pour le Minéfi mais pas pour l'ensemble de la fonction publique. La Fédération des Finances CFDT ne saurait cautionner une telle politique qui ne peut qu'entraîner une dégradation du Service Public et des conditions de travail des agents. De telles décisions ne créeront pas de croissance et ne contribueront pas à diminuer le chômage.

Le service de la redevance serait particulièrement visé puisque le ministre envisagerait de supprimer 1000 des 1400 emplois qu'il compte tout en adossant cette redevance à la taxe d'habitation. C'est clairement inacceptable (cf. dépêche n° 67). La CFDT demande que le groupe de travail prévu se tienne le plus rapidement possible et de bien peser les conséquences d'une telle décision.

Par ailleurs, il semble que l'on aille vers la suppression des contrats de performance qui existaient à la DGI et à la DGCP. Ils étaient trop contraignants pour le ministère.

S'agissant de la politique fiscale, le gouvernement pourrait marquer une pause pour la baisse de l'impôt sur le revenu tant que de nouvelles recettes ne seront pas advenues. On annonce la chasse aux niches fiscales. La CFDT Finances n'y est pas opposée mais ceci constitue une goutte d'eau pour le budget.

Concernant l'aspect économique de son intervention, il a réaffirmé son intention d'augmenter le nombre possible de dimanches non chômés dans l'année. Cette mesure à l'attention des grandes surfaces ne saurait être approuvée par la CFDT toute entière puisqu'elle ne pourra que causer une dégradation des conditions de travail et de vie des salariés.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                     Paris le 07 mai 2004