Aujourd'hui, deuxième réunion et à priori conclusive sur l'application des mesures carrières longues dans la fonction publique. Lors de la première réunion le 7 juin, devant l'indigence et la provocation constituée par les propositions du gouvernement, la CFDT avait claqué la porte entraînant dans son sillage la totalité des organisations syndicales.
Sous la pression de la CFDT - qui a remis aujourd'hui au ministre de la Fonction publique un échantillon des dizaines de milliers de pétitions recueillies - Renaud Dutreil a retiré le critère le plus discriminant qui figurait dans son projet : l'obligation d'une durée d'activité en tant que fonctionnaire.
Ce principe d'une durée minimum imposée constituait en fait un " critère d'éviction " (selon les propres termes du ministre), véritable machine à précisément exclure la majorité des agents potentiellement concernés.
Ce verrou sauté, les fonctionnaires, pourront donc avoir accès aux mesures carrières longues et prendre leur retraite avant 60 ans. Et peu importe qu'ils aient commencé leur carrière dans le privé ou dans le public.
Reste un calendrier d'application étalé dans le temps et qui instaure un ordre des départs " à l'envers ". Résultat : les fonctionnaires devraient attendre 2008 pour se voir appliquer des conditions de départ anticipé strictement identiques à celles des salariés du privé.
À l'issue de la réunion, le ministre de la Fonction publique a indiqué qu'il allait faire parvenir rapidement son relevé de conclusions aux organisations syndicales.
Aujourd'hui la CFDT a obtenu une avancée importante. L'équité complète est encore un objectif à atteindre sans attendre 2008.
(Communiqué de presse de la CFDT Fonction Publique du 18 juin 2004