Réforme 15/00
2) Accueil commun des contribuables
4) Maisons de service public économique et financier
7) Pôles de recouvrement contentieux
9) Centre de renseignement téléphonique
Quelques jours après ladoption par le conseil fédéral dune démarche « dimplication sans complaisance » de la fédération et de toutes ses composantes dans le processus de concertation sur la réforme modernisation, les militants CFDT se heurtent localement et nationalement à plusieurs difficultés de nature à interroger sur le degré dimplication futur de la CFDT dans sa définition.
Au niveau national, la volonté de Fabius de ne pas laisser de prise à déventuelles critiques dimmobilisme le conduit à exiger que la liste des sites objets dexpérimentation soit arrêtée sur plusieurs thèmes dès la mi-juillet. Cette volonté se heurte à la notre de desserrer le calendrier afin de permettre la réunion de CTP locaux pour examiner si les conditions sont réunies :
- pour devenir sites dexpérimentation que linitiative de la demande provienne de ladministration ou des organisations syndicales voire des élus ;
- pour que le temps nécessaire soit consacré à lélaboration des protocoles dexpérimentation.
Au niveau local, la situation est beaucoup plus contrastée selon les directions. Dans plusieurs départements, les responsables ont compris lintérêt dune association des personnels et des O.S. Ainsi, des réunions ont pu avoir lieu, en CTPL ou non, pour arrêter en commun des propositions. Dans dautres sans doute les plus nombreux aucun changement dattitude des TPG ou des DSF na été constaté. Parfois au contraire le ton sest même durci, sous leffet de comportements revanchards.
En parallèle, et expliquant peut-être en partie lattitude de ladministration, il est clair que certaines O.S. ont sans doute dabord pour objectif de gagner du temps et sous prétexte de concertation, de reculer au maximum les échéances.
La marge de manuvre de la CFDT est donc étroite pour obtenir un temps de concertation indispensable au bon déroulement des expérimentations et en même temps ne pas être confondue dans sa démarche avec des organisations en définitive réticentes à envisager une modernisation du ministère quelles disent pourtant revendiquer.
Pour lheure, malgré notre demande de report des CTPC pour laisser un temps de concertation locale, ceux-ci sont maintenus aux dates annoncées le 4 et le 6. Les protocoles dexpérimentation ne seront pas soumis au vote à la CP. A lheure où nous écrivons, ils le seraient aux Impôts (Accueil, CDI/Recettes, Centres de renseignements téléphoniques).
La réunion des CTPL là où des rencontres entre direction et O.S. nont pas eu lieu se dérouleraient dici à début septembre.
Face à ces difficultés, la CE en concertation avec les secrétariats de branche a décidé de la démarche suivante :
- participer à tous les groupes de travail sur les expérimentations et aux CTPC pour expliquer le fond de la démarche globale de la CFDT, exposer ses revendications sur chaque thème objet dexpérimentations et rappeler ses exigences en matière de concertation, en particulier au niveau local ;
- elle souhaite quau niveau local les syndicats et sections CFDT prennent linitiative de demande de rencontres avec les directions concernées, éventuellement pour proposer que des services du département soient retenus comme site dexpérimentation et pour définir les conditions dassociation du personnel. Il est en particulier indispensable que soit mise en avant la nécessité de compenser la sujétion que représente en elle-même lexpérimentation pour les agents, sous forme dun temps de travail réduit, et cela indépendamment de notre demande de voir compensée la pénibilité de certaines tâches. Une non-unanimité des O.S. pour sinscrire dans cette démarche ne doit pas être non plus rédhibitoire.
La formalisation de ces rencontres sous forme de CTPL ne paraît pas à ce stade essentielle pas plus que la participation de toutes les O.S. Limportant est que la CFDT puisse exposer ses vues et ses propositions de méthode aux directions concernées en y associant le personnel.
A la mi-septembre, en fonction des résultats obtenus tant au plan local quau niveau national de ce travail, le bureau fédéral évaluera si les conditions dexpérimentations offrent suffisamment de garanties pour être acceptées. Dans le cas contraire, il sera amené à décider dune démarche et pourquoi pas dun appel à une reprise de laction selon des modalités à définir, éventuellement ciblée en fonction des thèmes dexpérimentation.
Un ciblage éventuel du fait de la différence de niveau des expérimentations au regard des revendications de la CFDT et de son projet global sur lorganisation du travail.
A cet égard, celle qui concerne la RTT, dont le contenu sest précisé au travers de la rédaction du cahier des charges de lorganisme extérieur qui sera sollicité par la reprise de nombreuses propositions de la CFDT, est fondamentale. Prévoyant enquête auprès des agents, analyse de lorganisation et des conditions de travail selon une approche ergonomique, elle est au cur de la démarche CFDT aux Finances.
Dautres, accueil commun, maisons de service public économique et financier, utilisation dIntranet selon un schéma directeur ministériel recoupent des revendications clairement exprimées, pour certaines depuis plusieurs années.
Il est clair par contre que celles des centres dencaissement et de centres téléphoniques ne correspondent pas à notre demande et même la contredisent. Rien ne contraint donc la CFDT à simpliquer pour assurer leur bon déroulement.
Point sur létat davancement des groupes de travail :
a) Depuis la fin mai, les fédérations sont en discussion avec la DPMA sur la rédaction du cahier des charges de lassistance externe pour la mise en uvre de la RTT. Celle-ci a notablement évoluée, principalement sur la base de propositions de la CFDT, intégrant ainsi notre demande danalyse des modes dorganisation du travail, lappel aux propositions des agents, lassociation des médecins de prévention et de lergonome du ministère, la consultation régulière des CHSDI et CTPL concernés. Tant que la première phase de lappel doffre (sélection de 10 candidats) nest pas achevée, il nous a été demandé de tenir confidentiels les projets de cahier des charges pour ne pas fausser la concurrence. Demande que pour sa part, la CFDT agrée. Dès que possible le cahier des charges sera diffusé aux syndicats.
b) Dans ce cadre, la DPMA a prévu la poursuite dun état des lieux du temps de travail au MEFI qui permette de repérer la variété des situations rencontrées dans la gestion du temps de travail des agents au regard de leurs missions et des modalités dexercice de celles-ci. Sans enthousiasme parce que le considérant trop statique, la CFDT sest résolue à laccepter comme un des éléments de diagnostic dès lors quil sagirait dun recensement de règles et non dune évaluation du temps de travail de type « Rapport Roché ».
Le travail revient aux directions générales avec sa déclinaison habituelle au niveau local et son lot de différences de comportement des directions. Il faut relativiser limportance de cet exercice qui nest quun élément du processus de concertation et dexpérimentation global. Les dérives devront bien entendu être dénoncées, mais si elles ne sont constatées que dans quelques départements, leur contenu sera de toute façon inexploitable au niveau national.
2 Laccueil commun des contribuables au sein des hôtels des finances.
Missions
- Information sur les modalités de paiement de limpôt, son montant, son assiette ;
- traitement des contribuable en difficulté : information, montage du dossier voire son traitement en matière de remises gracieuses ou de délais de paiement ;
- prise en compte des changements dadresse, détat civil, domiciliation bancaire
Il pourra y avoir 3 niveaux dexpérience selon les sites: accueil simple (orientation et information), prise en compte des demandes des contribuables, traitement des demandes. La création de caisse pour recevoir les paiements est exclue.
Les particuliers sont principalement visés, mais il est envisagé sur certains sites de lier lexpérience avec celle de rapprochement CDI Recettes pour réaliser un accueil commun pour les PME.
Dispositif
Lexpérience se fera sur 10 sites où coexistent des services de la DGI et de la CP, et où il y a la place pour installer un espace daccueil.
Laccueil sera réalisé par une équipe issue de la DGI et de la CP. Elle disposera des applications informatiques et de la documentation nécessaires des deux administrations et aura une formation préalable à ses nouvelles fonctions. Les DG souhaitent quil ny ait quun responsable local de lexpérience, les chefs de service devront donc se mettre daccord. Le CDIF devra être associé sil est présent sur le site, sinon laccueil fera suivre la demande. IL en est de même lorsque les compétences géographiques des services ne coïncident pas.
La plage douverture sera alignée sur la plus large des plages existant sur le site. Laccueil recevra des appels téléphoniques lorsquil sagit de questions transversales ou lorsque linterlocuteur est absent.
Il est prévu des autorisations juridiques spécifiques pour les agents qui traiteront les demandes sur le fond.
Suivi des expérimentations
- réalisation dun questionnaire pour les agents participant à laccueil (appréciation du dispositif, de la formation, des outils mis à disposition ) ;
- dépouillement statistique des demandes traitées par laccueil ;
- suivi des indicateurs de gestion des autres services ;
- enquête dopinion auprès des usagers ;
- déplacement sur site, ces 2 dernières opérations seraient effectuées par une entreprise spécialisée après information des personnels
A la demande de la CFDT, lergonome et le médecin de prévention seront associés à la réalisation de lexpérience et la RTT sera mise en uvre immédiatement dans certains sites expérimentaux. Il est important que la pénibilité du travail daccueil soit compensée par une réduction du temps de travail. La CFDT est intervenue contre la possibilité pour les agents de traiter les dossiers sur le fond.
Objectifs
Pour la DGI, il sagit de procéder à un rapprochement de lassiette et du recouvrement (inspections spécialisées hors FI, SGDP et recette) afin daméliorer le service rendu aux entreprises et mieux réaliser les missions. Quatre scénarios dorganisation sont proposés :
1 Transfert à la recette des attributions du SGDP, de la relance des défaillants déclaratifs, des taxations doffice « simples » et éventuellement la saisie des déclarations de résultats.
2 Transfert à la recette de la totalité de la gestion courante du SGDP et des IFP (TO TVA simples, saisie des déclarations dans GEREP, délivrance de renseignements « simples » et des attestations de moralité fiscale, suivi des IFA, ) avec en plus la gestion de la TP (saisie des 1003, contentieux et RS « simples »).
3 Création dun service spécifique commun reprenant le scénario 2 avec en plus les tâches de gestion courantes de la recette hors laction en recouvrement, la tenue de la comptabilité et lenregistrement.
4 Mise en place dun responsable unique pour les missions RP/CDI dans les petits sites. Ce responsable unique aura toute latitude pour adapter lorganisation des deux structures selon les trois scénarios précédents.
La plage horaire douverture serait calé, a minima, sur celle de la recette.
Méthode
Le choix de dix sites dexpérimentation tiendra compte de linstallation de la BDRP, des différentes formules de la gestion de la TP et des défaillants TVA. Il est même envisagé de retenir des sites qui seraient choisis pour laccueil commun DGI/CP.
Mise en uvre des expérimentations
- groupe de travail le 23 juin (boycotté par la CFDT)
- débat aux CTPC du 4 juillet
- Démarrage des expérimentations fin de lété (ou plus tard selon les difficultés dinstallation) après concertation des CTPL concernés
- Bilan 12 mois après pour tenir compte du cycle fiscal annuel
Position de la CFDT
Sous couvert du concept de lIFU, la DGI semble procéder à un bouleversement de structure (transfert de tâches et de personnel, modification des attributions des services). Elle est loin den avoir mesuré toutes les conséquences : les questions concernant les moyens, les effectifs, les affectations et la responsabilité pécuniaire des comptables ne sont pas traités.
En outre, la DGI conduit dans le même temps la généralisation optionnelle du transfert des relances et/ou de la saisie des CA3 du SGDP vers la recette en complète incohérence avec les objectifs de lexpérimentation.
Pour la CFDT ce dossier devrait faire lobjet dune discussion plus large intégrant le bilan des IFP et les conséquences prochaines de linformatisation (BDRP et dématérialisation des déclarations et des moyens de paiement). La CFDT considère avec un il critique cette réforme dont les objectifs et les modalités ne semblent pas vraiment convaincant.
4 Maisons de services publics économiques et financiers
Missions :
Leurs contenus restent très flous et imprécis et donc susceptibles dévolution.
Il pourrait sagir par exemple dun point de contact permettant laccès aux imprimés du ministère, aux brochures , le calcul de limpôt sur le revenu, lorganisation de visio-communication ou de permanence .
La méthode :
Le cadre des attributions et les conditions dintervention seront défini dans un groupe de travail composé de la DGI, DGDDI, DARPMI (industrie), DECAS (commerce et artisanat), et animé par la CP.
Les travaux seront présentés aux O.S. de chaque direction, examinés en CTPC avant expérimentation.
Mise en uvre de lexpérimentation :
- fin mai constitution du groupe de projet,
- fin de lété propositions de cadrage par le groupe,
- fin septembre groupe de travail avec les OS, puis CTPC,
- automne début des expérimentations dans 5 départements après consultation des CTPL concernés
- évaluation premier semestre 2001.
Cette expérimentation est la reprise dune revendication que la CFDT a avancé pendant le conflit. Plusieurs débats pour définir le contenu des maisons de service public ont eu lieu en bureau fédéral au conseil fédéral et lors des rencontres régionales. Le bureau fédéral de septembre formalisera plus précisément la position de la fédération sur le sujet permettant dintervenir dans les groupes de travail.
La CFDT est naturellement favorable à lemploi des technologies modernes de communication au sein du service public. Elle considère donc que lemploi de lintranet peut faciliter les liens entre la DGI et la DGCP.
Au cas particulier il sagit seulement dune utilisation de la messagerie électronique. Elle nous paraît extrêmement limitée dans son ambition. Il semble que lessentiel consistera à établir une fiche de visite électronique destinée à être acheminée entre les service par la messagerie.
Ladoption de lintranet comme outil, laisse entière la question de lorganisation du travail. Qui réceptionnera les messages au sein du CDI, de la Trésorerie ou de la recette ? Qui comment le suivi des travaux sera-t-il assuré ?
Le support électronique est a priori un progrès en termes de rapidité ou de présentation de messages normalisés. Ce nest pas forcément le cas sagissant des pièces justificatives qui doivent accompagner certaines demandes. Le matériel adéquat (scanner, imprimantes couleur), a-t-il été prévu, faudra-t-il lancer un appel doffre ? Pour être plus précis a-t-on étudié la qualité, le coût et les délais dacheminement des pièces justificatives ou des imprimés téléchargeables ?
En toute hypothèse la CFDT rejette une des solutions envisagées par les documents préparatoires et qui consisterait à acheminer certaines demandes par la messagerie dune part et les pièces justificatives par FAX ou par courrier dautre part. Cela reviendrait effectuer un double travail de classement et denregistrement des demandes sans aucun bénéfice pour le contribuable puisque le délai de traitement commencerait après larrivée des pièces parvenant selon le mode dacheminement le plus lent.
Linformatique ministérielle a un objectif fixé par Fabius : le compte fiscal unique (CFU) qui regroupe autour dun identifiant commun toutes les informations fiscales dassiette et de recouvrement pour chaque contribuable. Les informations circuleraient entre les services des différentes administrations concernées (DGI, DGCP, Douanes) au moyen de circuits informatiques que nos technocrates ont baptisé « Nouveau Système Informatique » (NSI). Pour parvenir à ces objectifs, le ministère serait théoriquement doté dun schéma directeur informatique ministériel contenant les orientations, le calendrier et les moyens. La CFDT estime que la réalisation dune informatique fiscale cohérente est une condition de la réussite de la modernisation du ministère.
Au regret exprimé par la CFDT sur labsence de la Douane, ladministration répond quelle veut faire simple dabord et de voir avec le ministre si cela est envisageable dans un deuxième temps.
Au sein de chaque administration, les sous directions de linformatique et des missions sont associées au CFU. Deux groupes de travail vont être créés : lun avec la vision particuliers lautre avec la vision entreprises.
La CFDT a regretté quil ny ait pas un lien avec le schéma directeur informatique ministériel. Selon ladministration le SDI ministériel ne fait pas lobjet du présent projet et doit être constitué indépendamment par léquipe du secrétaire général.
Ladministration compte livrer dans trois mois une expertise du patrimoine dapplications existantes. Puis elle sattachera à définir la cible du système dinformation dabord au niveau fonctionnel. Ladministration compte à ce niveau faire appel aux expériences et au savoir-faire du privé sur les rapprochements des applications des différentes directions. Larchitecture technique sera mise en uvre ensuite. Ladministration se propose de faire des réunions régulières tous les mois ou toutes les 6 semaines à partir de la fin septembre.
Le plan daction opérationnel doit être finalisé pour la fin de lannée afin dêtre validé par le ministre.
Il reste des inquiétudes sur le Schéma Directeur Informatique Ministériel que la DGI et la DGCP semploient à contourner avec une réussite certaine. Dun côté on peut penser que la DGI et la DGCP travailleront aussi bien que les services ministériels à linformatique qui les concerne. Dun autre côté on peut craindre labsence darbitre en cas de désaccord, et, surtout, la mise à lécart de toutes les autres directions notamment la Douane.
7 Pôles de recouvrement contentieux
Situés soit en Trésoreries Générales, Recettes des Finances ou Trésoreries Spécialisées. Cette nouvelle cellule, nest pas complètement nouvelle, puisquil existait déjà des services en TG plus spécialisés dans le traitement de côtes complexes (recouvrement dimpôts à enjeu, soit par leur difficulté soit par leur montant).
Cette expérimentation est donc la généralisation et la structuration dune cellule spécialisée pour le traitement de ces côtes difficiles en recouvrement contentieux.
Avant la fin de lété, 5 départements seront choisis, et les contours de lexpérimentation seront définis. Expérimentation à lautomne 2000 après examen en CTPC et consultation des CTPL. Evaluation au premier semestre 2001. 1er groupe de travail avec les OS, le 4 juillet.
En ce qui concerne cette expérimentation, la CFDT reste très réservée. Sil sagit dun soutien juridique et technique aux postes comptables, cela peut être positif. Sil sagit encore dune spécialisation accrue qui retirerait aux postes leur compétence dans le contentieux du recouvrement, cela est négatif et la CFDT le combattra.
Situé à Créteil. Cette expérimentation qui a démarré à loccasion de léchéance du 15 février 2000 a pour vocation de centraliser et de traiter tous les paiements effectués par titre interbancaire de paiement (TIP) ou par chèques pour tous les impôts des contribuables de Seine et Marne et du Val de Marne. Les produits locaux ne sont pas concernés. Lobjectif est de traiter 10 000 documents par heure et 100 000 plis par jour.
Un point détape de fonctionnement de ce centre pourra être réalisé après le traitement de la taxe foncière le 15 octobre 2000.
Le bilan de lexpérimentation sera tiré à la fin de lannée (au courant du mois de novembre avec les organisations syndicales).
Ce centre fonctionne apparemment avec un effectif de quatre titulaires et un effectif variable de vacataires. La CFDT a déjà dénoncé lors de CTPC antérieurs le recours à ces personnels vacataires qui contribue à la précarisation de lemploi. La réponse de la direction à ce sujet : cest une variable dajustement par rapport à des périodes de pointe dencaissement, et la moins mauvaise réponse à du travail que ne voudrait pas effectuer du personnel titulaire.
La CFDT refuse de voir entériner et généraliser ce genre dexpérimentations, tant au regard des conditions de travail des agents et à leur précarisation quà celui de lorganisation du travail (industrialisation et segmentation des tâches).
Le secrétariat national de la branche Trésor a demandé à la direction de pouvoir visiter ce centre le 15 septembre.
Dans le domaine de la gestion publique, la DGCP a la volonté de mettre en place dautres centres dencaissement pour les produits locaux et organise des groupes de travail dans ce sens sous légide des TPG.
La CFDT a déjà indiqué clairement quil était hors de question pour elle de participer à ces groupes de travail.
9 Centre de renseignements téléphoniques
Objectif poursuivi:
Il sagit doffrir un service nouveau aux usagers pour les questions simples, les changements dadresse ou détat civil et lenvoi dimprimés.
Le CIRA régional traitera des questions complexes.
Organisation et conditions de travail:
Les horaires douverture seront du lundi au vendredi de 8h à 22h et de 9h à 19h le samedi.
Une équipe de douze à quinze agents C, B et A encadrés par un ID sera affectée après un appel national de candidature. Les agents originaires du département retenu seront prioritaires. Les emplois budgétaires ne seront pas implantés dans le département pour 2001. Les agents seront affectés en position ALD.
Poste de travail, ergonomie
Léquipe fonctionnera dans des locaux propres. Chaque agent disposera dun matériel téléphonique adapté, dun ordinateur individuel équipé dun modem et dun lecteur de CDRom et de laccès à internet/intranet. Cette organisation est centrée sur un fonctionnement en plateau.
CTPL et CHS (inspecteur hygiène et sécurité et médecin de prévention) seront consultés.
Formation.
Une formation à la relation téléphonique, à la gestion du conflit, au logiciel AIDA (documentation administrative) et à Internet sera commune à tous les agents. Une formation fiscale généraliste différenciée sera adaptée à chaque agent.
Mise en uvre de lexpérimentation.
Lexpérimentation sera mise en place fin 2000 et se déroulera sur une année. Une statistique précise des appels sera tenue à la disposition des agents et des représentants du personnel.
Des enquêtes de satisfaction auprès des usagers seront communiquées aux agents et aux représentants du personnel. Un contrôle qualité, respectant lanonymat, sera réalisé ( exemple par FRANCE TELECOM) et les agents participant à lexpérimentation en seront informés préalablement.
Position de la CFDT.
La CFDT sest prononcée contre la création dun centre dappels téléphoniques et des conditions de travail à caractère pénible et stressant qui président à ce type dorganisation du travail.
L'existence d'une demande des contribuables est douteuse. L'expérience permettra de le vérifier. - Prochaine réunion le 30 juin .