Dépêche 29/02
Monsieur le directeur général,
Les agents comptables des douanes supportent depuis des années un certain nombre de réformes rendues nécessaires par l’évolution réglementaire, technologique ou politique.
Jusqu’à présent ils se sont affranchis sans problème de leurs tâches dans le cadre d’un système de reconnaissance financière (ex-remises), qui ne convient absolument pas à l’évolution d’une administration moderne. Le toilettage de ces deux dernières années n’est qu’un pis aller qui ne traite en rien le fond du problème.
La DGDDI s’est attelée, il y a quelque temps à une réforme de la structuration des bureaux de douanes, qui pour l’instant a fait long feu. Celle-ci n’abordait pas suffisamment la réforme en profondeur du rôle de l’encadrement, et de la responsabilité comptable du chef du bureau de douane.
Dans le cadre des travaux de réflexion " douane 2005 ", la CFDT vous a fait des propositions sur lesquelles nous ne reviendrons pas dans ce courrier.
Au-delà de ces problèmes de responsabilité d’encadrement d’équipes et de comptabilité, se pose le problème du rôle de ceux qui effectuent réellement le travail de la comptabilité douanière ; que ce soit dans les bureaux de douane ou dans les recettes régionales.
Ceux qu’on nomme " les adjoints comptables ", sont les véritables chevilles ouvrières des perceptions conséquentes réalisées par notre administration pour le compte du trésor public.
Ces adjoints comptables, sur lesquels reposent une grande partie de la bonne exécution des écritures comptables douanières, ont le sentiment que leurs efforts ne sont pas suffisamment pris en compte par l’administration.
Pis ! en leur ordonnant d’assurer le service le samedi 29 juin 2002 sans autre compensation qu’une mesure ponctuelle et minime vous les engagez sur la voie de l’épreuve de force.
La CFDT tient à souligner le caractère éminemment évolutif des travaux comptables rendant cette fonction longue et difficile à assimiler. De plus la charge et les responsabilités des adjoints comptables sont en constante augmentation. Il est donc de votre devoir de ne pas démotiver ces agents mais au contraire de les fidéliser à leurs postes.
La grogne des adjoints comptables ne date pas de cette année. Déjà en 1998 (avec une reconnaissance à minima de leurs revendications par l’administration), puis en 2000, nos camarades ont exprimé leur " ras le bol ".
Nous tenons à vous alerter sur l’urgence à régler cette situation conflictuelle.
Nous vous demandons d’une part, de déprogrammer et reporter la date mal choisie du 29 juin, jour de départ en congés et d’autre part de reconnaître la pénibilité et les contraintes du travail de comptable de manière conséquente.
Dans l’attente d’une réponse de votre part, veuillez agréer, Monsieur le directeur général…