Actualité CAP
Mouvement de mutation complémentaire 01/01/2003
Un
mouvement de mutations inacceptable
Le
projet de mutations des agents C au 1er janvier 2003 s’annonce très inquiétant
même si la DG affiche un taux de satisfaction des demandes, proche de 55 %.
Sur
2481 demandes effectives, on peut affirmer que :
seuls
14 départs d’Ile de France vers la province sont satisfaits.
on
constate un déficit de 781 agents (491 en province et 290 en RIF)
121
directions sont actuellement en sous effectifs dont la quasi totalité
des directions de Province
enfin
plus d’un tiers des directions de province sont fermées à toute
mutation, ainsi que 9 DIRCOFI sur 10.
Cet
état prévisionnel des effectifs, dont l’administration reconnaît
qu’il va provoquer des tensions dans les services jusqu’au mouvement de
mai, ne tient pas compte des autres départs. Ainsi seront laissés vacants
les postes des agents partis en retraite, en CPA et CFA ou en disponibilités
ou congés formation. Ces situations sont susceptibles d’intervenir entre
avril et septembre 2003. Enfin les recrutements 2003 ne seront pas à la
hauteur des besoins en effectifs. Et la DG anticipe d’ores et déjà les
gains de productivité de FIDJI en annonçant que la moitié des 639
suppressions d’emplois C serait prise sur les effectifs des Hypothèques.
La
CFDT appellera à une journée de grève le 26 novembre pour défendre
l’emploi et le service public fiscal et foncier.
Déclaration liminaire des élus en CAP Nationale du 12 novembre 2002
Nous
sommes de nouveau dans une situation de rupture.
Certes,
il vous sera peut-être facile de répondre que le taux de satisfaction ne
se distingue pas par sa médiocrité, qu’il avoisine les 55 % et que les
prochains recrutements permettront de remettre quelque peu de l’huile dans
les rouages. Or les réponses apportées par le Sous-Directeur sur les
futurs recrutements sont pessimistes.
Cette
situation est inadmissible. Non seulement nous nous retrouvons dans la
situation antérieure au dernier contrat d’objectifs et moyens où l’Administration
avait dû revoir sa copie en prenant la décision de ne pas supprimer les
emplois durant cette période, mais nous sommes à un niveau encore plus
critique. En effet, la non prise en compte de l’ARTT, l’accélération
du processus des départs en retraite, et, au passage les dernières modalités
d’enterrement du CFA mettront bien de l’huile mais sur le feu !
Et
l’ARTT, le dossier Retraites pèsent lourdement et apportent à ce
mouvement toute leur signification en terme de détérioration des services.
Oui,
la volonté est bien manifeste de casser l’outil : toujours la même
logique quand il s’agit de dégager des niches de productivité : ne
sommes-nous pas toujours dans cette même logique lorsque l’on voit les
suppressions d’emplois annoncées au groupe de travail sur la mission de
la publicité foncière ?
S’il
y a volonté de moderniser, elle ne peut s’entendre par un préalable sur
l’emploi. Vous savez qu’il n’est pas du positionnement de la CFDT de
justifier la mission par l’emploi.
La
modernisation, la réforme de l’Etat, doivent être menées avec une
relecture des missions pour établir de nouvelles priorités et de nouveaux
équilibres. Et cela dans la concertation.
Sans
aller jusqu’à l’accusation d’un « réformisme conservateur
pervers » où la réforme est reçue plus en terme de contraintes
qu’en terme de choix, nous disons qu’une bonne réforme est une réforme
qui assoit son efficacité pragmatique sur les compétences des Agents et le
respect des chaînes de travail.
Les
personnels seront à même de juger l’absence de volonté de moderniser.