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Déclaration
liminaire
mutations géomètres
(19 avril 2000)
Le
rituel des déclarations liminaires tient parfois du cérémonial
de voeux pieux écrits et déclamés par les
représentants syndicaux et suivis de réponses
incomplètes voire évasives de l’Administration.
Comment l’éviter ? Nous pourrions cette fois-ci
commencer par manifester notre grande satisfaction et nos remerciements
aux personnels du bureau H 3: mettre à l’honneur leur
disponibilité et leur amabilité, en début
de cette déclaration liminaire, n’est que justice.
Mais il n’est pas du pouvoir de la CFDT d’empêcher
que cette C.A.P. ne soit toujours qu’un ersatz de mouvement
:
- le taux de satisfaction affiché comprend sept
demandes découlant de la décision des suppressions
d’emplois prises au CTPC du 26 novembre 1999 et non de demandes
pour convenance personnelle ;
- ce mouvement est l’image
d’une FRANCE coupée en deux . Une moitié nord
quelque peu entrouverte et la moitié sud une nouvelle
fois fermée.
Les choix budgétaires vous
obligent à laisser des vacances dont nous craignons qu’elles
ne se transforment en suppressions en 2001 comme en 2000. En
outre elles seraient contraires aux engagements des ministres.
Quand ne serons-nous plus confrontés à la spirale
infernale de ces suppressions d’emplois mettant en péril
l’avenir de nos missions ? La faiblesse récurrente des
recrutements confirme nos craintes de l’extinction du corps
entraînant par voie de conséquence l’abandon de
pans entiers de notre travail. Sauf à décréter
le classement du cadastre dans les grandes causes nationales
pour 2001, aucune lueur d’espoir ne pointe à l’horizon.
La CFDT ne se résout pas à cette situation et
se battra contre tous les projets de l’administration qui iront
à l’encontre de ses agents et de ses missions.
A
croire qu’il ne s’est rien passé à la fin du dernier
trimestre 1999 et durant le 1er trimestre 2000.
Le
rituel nécessite aussi, malheureusement, que nous devions
inlassablement répéter les questions et les critiques
à l’encontre de l’administration :
1) Qu’en est-il
du dossier des perspectives d’évolution de la mission
topographique de la DGI ? Subira-t-il également le même
sort que la mission 2003 ?
2) La scannérisation :
des rumeurs nous sont parvenues indiquant l’annulation du contrat
avec le fournisseur de logiciel. La CDFT vous demande une confirmation
officielle. Où en est la phase expérimentale ?
Un nouveau calendrier est-il élaboré ?
3)
La révision des bases pour le calcul des impositions
locales : 30 années (une génération) d’évaluations
avec les enquêtes de loyers de 1970 pour les locaux à
usage d’habitation ou commerciaux, 40 années pour les
terres en bonne route pour le jubilé . Avez vous alerté
le législateur sur la situation ubuesque où se
trouvent les personnels des CDIF face aux usagers ?
4) SINTROP
: est-ce un outil d’aide à la gestion des tournées
et des croquis ? Ou doit-il exister dans une logique strictement
statistique ? Aux critiques déjà formulées
à tous les niveaux de nos interventions pendant la période
de rodage, viennent s’ajouter de nouvelles constatations. Plus
d’un an de pratique met à jour de nouveaux problèmes,
une fois de plus liés à l’ignorance des réalités
techniques de la part de la hiérarchie qui utilise cette
application au 1er degré : celui du contrôle, dans
le contexte plus policier que contractuel de la DPA.
5)
A propos des BRF, nous voulons des garanties sur la pérennité
de cette structure qui a fait ses preuves tant en quantité
qu’en qualité. La CFDT vous demande de faire un recensement
des besoins en remaniement.
6) Des projets de fusion de
CDIF émergent de ci de là. La concertation avec
les personnels semble prendre la même voie que celle effectuée
pour la mission 2003 ! Les engagements des ministres, de l’ancien
comme du nouveau, ne concernent-ils pas aussi les services fonciers
? Faudra-t-il que les agents recommencent un mouvement semblable
à celui dont nous sortons ? Toute restructuration doit-elle
être effectuée au détriment des conditions
de travail, même et surtout si elle est nécessaire
?
Lors des dernières CAP, certains représentants
de la parité administrative avaient pris bonne note,
comme de coutume, de nos interrogations. La CFDT souhaite avoir
des réponses à ses questions.
Nous terminerons
par une seule demande : celle des dates d’une concertation sur
les missions pour que nos CAP puissent enfin être consacrées
à leur véritable objet.