Hier, le 1er février 2005, a été dévoilée la restructuration du dispositif aéro-maritime des Douanes. Sous ce terme se cache en fait un démantèlement de la flotte douanière. En effet, au plan national, plus de 45% des unités maritimes sont supprimées. En ce qui concerne la façade atlantique, de St Malo à St Jean de Luz, sur 16 navires, 10 vont disparaîtrent soit 62% et ceci sans aucune concertation avec les représentants du personnel et sous couvert de pseudo groupes de travail.
On peut s'étonner de voir un gouvernement se glorifier de résultats et
d'effets d'annonce, aujourd'hui le " plan de prévention cannabis ",
dans la lutte contre les trafics illicites, stupéfiants, tabacs, armes,
contrefaçons, et ensuite de procéder au sabotage de la première ligne de
défense économique et sécuritaire de l'Europe.
Alors que la France va avoir à régler une amende de 118 millions d'euros, sans
parler des astreintes, somme qui pourrait atteindre 400 millions d'euros au
total pour non-respect des obligations de contrôle de la pêche, le
gouvernement décide contre toute logique de couler la flotte douanière.
Brigades Garde-côtes :
1. Lézardrieux
2. Brest 1 et 2
3. Lorient
4. La Rochelle
5. Bayonne
1. Saint Malo
2. Brest
3. Concarneau
4. Saint Jean de Luz.
Cela concerne en tout 139 emplois sur 204 implantés sans compter la Manche et la Méditerranée.
On peut rappeler pour mémoire qu'une saisie record de 1,5 tonne de cocaïne
a été faite par les Brigades maritimes de Lorient en novembre 2002.
La vedette DF 36 " Kan-an-Avel " construite en 2001, fleuron de la
flotte et financée en partie par l'Union européenne, est supprimée. Cela veut
dire, encore une vingtaine d'emplois en moins sur le Pays de Lorient.
Après la marine, la base sous-marine, l'arsenal, la pêche vacillante, que
va-t-il rester sur Lorient, ville qui s'enorgueillit d'être tournée vers la
mer ?