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Le
Ministre
passe en force
Lors du CTPM du 27 janvier puis de la réunion du 10 février, le ministre a clairement affiché sa volonté de restructurer en profondeur le ministère et de mettre en oeuvre les principales propositions de la mission 2003.
Lors
de la réunion avec les ministres du 10 février,
aucune réponse n'a été apportée
aux inquiétudes des agents. Le préalable de l'emploi
n'est toujours pas levé et aucune négociation
globale sur les missions et les moyens n'est ouverte. Quant
à la réduction du temps de travail, le ministre
a prévu de la traiter dans le cadre du volet social !
La réforme présentée va fortement bouleverser
les missions et l'organisation des structures de travail.
La CP va perdre les missions de recouvrement et d'épargne.
Une nouvelle Direction de la Gestion Publique centrée
sur la comptabilité publique, le contrôle de gestion
et la gestion du patrimoine de l'Etat (Domaines) est créée.
Un Service Fiscal Unifié (2003) aura en charge l'assiette
et le recouvrement. Les Hôtels des impôts des entreprises
seront mis en place pour 2003. Le recouvrement de l'impôt
sur les sociétés et la taxe sur les salaires seront
transférés en 2002, celui des taxes professionnelle
et foncière en 2003. Les Hôtels des impôts
des particuliers seront mis en place partout où cela
sera possible dès 2003. Ailleurs, le recouvrement sera
géré par des trésoreries fiscales, rattachées
à la DGI en 2003. Les implantations des nouveaux hôtels
des impôts seront décidées au niveau local
pour l'été 2000.
Les centres d'encaissement
interrégionnaux seront généralisés
et des centres de renseignements téléphoniques
mis en place, afin d'apporter des réponses en dehors
des heures d'ouverture des bureaux.
D'autre part, le régime
minceur suivi par la DGI, le contrat tri annuel d'objectifs
et de moyens et ses 3000 suppressions d'emplois après
un changement de nom, servira de modèle à l'ensemble
du ministère.
Pour la CFDT, les orientations définies
par les ministres démontrent à l'évidence
que la priorité à l'usager sert d'alibi pour mettre
en oeuvre une réforme destinée à supprimer
des emplois dans un but d'économies budgétaires.
De plus, en refusant une concertation sur les missions, le ministre
méprise le dialogue social. Une réforme pour réussir
doit en effet rencontrer l'adhésion des personnels.
Dans la période récente, la DGI a été
profondément secouée. Les agents ont subi de plein
fouet des mesures de simplification, mal préparées
et décidées hâtivement. On se souvient encore
de la pagaille entraînée par la simplification
du droit de bail et des problèmes toujours non résolus
de la simplification du RSI. Les agents en ont assez d'essuyer
les plâtres de réformes impulsées d'en haut
et sans concertation (Alpage II, réforme des IFP). Ils
n'acceptent pas les suppressions d'emplois décidées
au nom de gains de productivité induits par des applications
informatiques qui n'ont aucunement démontré leur
efficacité ou même pour certaines, qui n'ont pas
encore vu le jour (serveurs cadastraux).
Dans ces conditions,
la mise en oeuvre de la réforme ne peut conduire qu'à
une dégradation du service public et des conditions de
travail.